Lors d'un conseil de wilaya organisé, hier, et consacré au secteur de la jeunesse et des sports à Bouira, le wali, M. Maaskri, a déclaré que ce secteur comportait d'innombrables carences.
« Je ne suis nullement satisfait des résultats! Nous devons avoir une politique bien tracée dans ce domaine, mais à ce que je vois, vous n’avez pas mis en place une politique et une vision ambitieuse pour ce secteur très important », a-t-il lancé au DJS qui était en train d’exposer son bilan des activités lorsqu’il a été stoppé net. Les P/APC et chefs de daïras, présents à ce conseil, n’ont pas hésité à « descendre en flamme » le DJS et sa politique. » Nous connaissons d’énormes difficultés à développer les structures sportives. De plus, les responsables du secteur ne nous facilitent pas la tâche », a déclaré bon nombre d’élus. Le chef de daïra de Lakhdaria citera « des défaillances » au niveau des communes de Maâla, Zbarbar et autres. D’autres élus ont également mis à l’index » la mauvaise gestion » du secteur et surtout le » manque de moyens financiers. Les divers centres sportifs de proximité à travers les communes et localités de la wilaya, à l’instar de ceux de Sour El Ghozlane, Maamoura, Djebahia, manquent, selon bon nombre d’élus, d’équipements et raccordement à l’énergie électrique. » On a des centres qui ne servent à rien! Comment peut-on édifier des complexe sportifs, sans les raccorder aux commodités de base? », s’est-on interrogé. Il faut dire que le secteur de la jeunesse et des sports à Bouira a été à maintes reprises, critiqué par le ministre de tutelle, lors de ses visites à la wilaya. Ainsi, M. Tahmi avait déclaré que » beaucoup reste à faire » dans le secteur. Il est vrai que la wilaya dispose de plusieurs structures sportives, même si ce ne sont pas toutes les communes qui en ont bénéficié. En effet, seulement 18 communes sur les 45 que compte la wilaya disposent de structures de sport. Et ce sont les six principales daïras qui se taillent la part du lion. De nombreux athlètes pratiquent leur sport favori dans des espaces de fortune. C’est le cas pour les sports de contact et combat. Plusieurs clubs exercent dans des garages loués et payés par les athlètes eux-mêmes. Il faut dire que le manque d’assiettes foncières est l’une des raisons qui privent certaines régions de structures sportives. Les autorités butent, en effet, contre cette problématique, notamment dans la région Est de la wilaya. Signalons que la wilaya dispose d’un stade OPOW de 10 000 places (Rabah Bitat), doté d’un gazon naturel, mais il est fermé depuis 2010 pour la pose de la toiture au niveau de la tribune officielle. Les travaux sont à l’arrêt, à cause de problèmes avec l’entreprise réalisatrice. Du coup, le stade qui domiciliait les rencontres de la coupe d’Algérie et autres compétitions est devenu un simple musée. Profitant de cette fermeture momentanée, les autorités ont décidé alors de le doter d’une autre tribune (virage) de 5 000 places dont les travaux sont en cours. Enfin, le wali a appelé les responsables locaux et ceux de la DJS à » travailler en étroite collaboration ». » Messieurs, vous devez travailler dans l’intérêt général. Certes, on constate des insuffisances, mais ce n’est pas une catastrophe. On peut rattraper les retards, mais à une seule condition: Un travail collectif et concerté », a-t-il préconisé.
Ramdane B.