Au quatrième jour de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril, le leader du Front El Moustakbel, Belaid Abdelaziz, a choisi le chef-lieu de la wilaya de Boumerdès pour animer un meeting populaire, à la maison de jeunes Saïd Sennani.
L’un des membres de l’état-major de ce parti, qui a infirmé la rumeur selon laquelle Abdelaziz Belaid s’était retiré de la course pour le poste de président de la République, a diffusé tout d’abord une projection vidéo résumant la biographie de son chef de parti. Militant comme scout, puis en tant qu’élément d’une organisation estudiantine nationale et de l’UNJA, avant d’entrer dans la vie active comme avocat et médecin, « il s’est toujours sacrifié pour la cause de lendemains meilleurs en Algérie », selon le contenu de la vidéo en question. Prenant la parole après l’entonnement de l’hymne national, le chef de file du Front El Moustakbel a exprimé d’emblée sa joie d’être au centre-ville de Boumerdès, lieu de naissance de l’Algérie indépendante, en prolongement des accords d’Evian ayant abouti au cessez-le-feu le 19 mars 1962. Il a exprimé ensuite, sa démarcation de ceux qui prétendent développer ce pays, une fois réélu ou élu au poste de chef de l’Etat, en signalant sommairement que leur vision du changement manque de clarté. Selon lui, « l’alternative repose sur l’union et la solidarité entre tous les algériens », ajoutant qu’« il faut donc que les algériens évacuent la haine et le sectarisme », n’omettant pas de souligner le droit de n’importe quelle région ou commune à revendiquer le règlement de ses propres problèmes, dans le cadre des lois en vigueur. Sur sa lancée, le président du Front El Moustakbel a indiqué que son programme socioéconomique donne, en premier lieu, l’importance à l’agriculture pour mettre fin à la dépendance alimentaire vis-à-vis de l’étranger. Il citera dans ce contexte la wilaya de Boumerdès, dont 65 % de la superficie est à vocation agricole. Il a insisté sur la nécessité d’exploiter rationnellement les compétences nationales, pour développer, notamment, les PME-PMI et le tourisme, en offrant aux jeunes investisseurs des crédits sans intérêts. Tout en rappelant les différentes promotions de cadres supérieurs formés dans les instituts de Boumerdès, depuis l’indépendance du pays, il a montré que le développement est possible, dès maintenant, et ce, en guise de rappel du credo de son parti dans cette campagne pour la présidentielle.
Salim Haddou