Les enfants du chef-lieu communal d’Ahnif s’ennuient durant les vacances scolaires. Combler le vaste loisir n’est point facile pour eux. Ces élèves essayent de rendre agréables la quinzaine de vacances avec les moyens de bord. En l’absence d’aires de jeux et de terrains de proximité ces élèves ne trouvent pas où pratiquer les jeux ainsi que leurs sports favoris. On les voit, le plus souvent, jouer au ballon dans des terrains vagues et raboteux. Ces aires de jeux de fortune constituent un danger imminent pour ces enfants qui risquent de se blesser ou de se fracturer un membre. Pire encore, ces enfants s’adonnent à des « jeux » dangereux, comme le jet de cailloux ou ces faux « arts martiaux », où ils s’échangent des coups de gourdins et autres cannes. Interrogé à ce sujet, un père de famille dira : « C’est déplorable de voir ces enfants jouer n’importe où et n’importe comment. Il n’existe aucune aire de jeux pour eux, ici. Beaucoup d’entre eux se blessent, car ils pratiquent le plus souvent des jeux violents ». La construction de nouvelles cités, comme la cité des 40 logements, n’a pas « ramené», dans son sillage, une aire de jeux où des balançoires, des toboggans et autres jeux, devaient être installés comme équipements d’accompagnement pour cette cité populeuse. Les espaces verts aux 40 logements n’existent guère. La surface de cette cité a été complètement couverte par le béton. Néanmoins, faut-il le signaler, l’existence de la maison de jeunes à Ahnif met quelque peu un bémol à cette situation. En effet, des activités pédagogiques et culturelles sont dispensées aux jeunes et moins jeunes de la localité. Toutefois, comme les enfants sont plein d’entrain et aiment se dépenser, ces activités culturelles s’avèrent insuffisantes, si elles ne sont pas accompagnées de pratiques sportives.
Y. Samir