Depuis la commercialisation des téléphones portables, au début des années 2000, des marchés parallèles de vente de ces appareils de télécommunication ont vu le jour un peu partout dans la vallée de la Soummam. Au marché hebdomadaire de Tazmalt, qui se tient les mercredis et jeudis, un petit marché de téléphones mobiles a été crée par des marchands, il y a des années de cela. On y vend et échange des portables, généralement d’occasions. Les prix sont abordables et les occasions de s’offrir un téléphone à bas prix sont multiples. Il faut seulement savoir négocier et convaincre le vendeur de jeter du lest. Beaucoup de gens y trouvent leur compte eu égard au prix pratiqués et qui sont accessibles, comparativement à ceux affichés dans les vitrines. Des personnes en font carrément de la vente de ces appareils un « métier ». Ils se recrutent parmi les jeunes chômeurs notamment, qui s’adonnent à cette pratique, laquelle leur rapporte de gros sous quand même! Des pères de familles s’y mettent aussi. Fayçal, père de deux enfants est employé comme gardien dans une société se rend, chaque semaine, dans ce marché afin d’y vendre des portables, histoire d’augmenter ses revenus. « Je vends des portables pour arrondir mes fins de mois de plus en plus difficiles. J’arrive, quand même, à empocher quelques centaines de dinars sur un portable vendu. Cela m’aide beaucoup dans les dépenses familiales », a-t-il affirmé. Des enfants et des adolescents se mettent, aussi, de la partie pour se transformer en marchands de téléphones portables dans le but de glaner un peu d’argent de poche. Néanmoins, il n’est pas rare que des portables volés soient écoulés, en toute impunité dans ce marché. Cela est un secret de polichinelle dans ce milieu, où la contrefaçon est omniprésente également. Beaucoup de personnes, qui ont acheté des portables dans ce marché ont constaté à leur dépends qu’ils ont été grugées, car on leur a vendu des portables défectueux et contrefaits.
Syphax Y.