«J’irai jusqu’au bout de cette élection»

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Le président du Front Al-Mostakbal a tonné hier, depuis Tizi-Ouzou, où il a tenu son meeting de campagne pour la présidentielle d’avril 2014, qu’il résisterait jusqu’au dernier jour de ce rendez-vous électoral, en dépit, dira-t-il, «des appels pour que je cède».

«Même s’il ne me reste qu’une minute de ma vie, je résisterais, car je n’ai jamais admis que ces élections sont jouées d’avance», a-t-il clamé. Le plus jeune candidat de cette élection présidentielle ne s’est pas privé de tarir d’éloges la région qu’il a qualifiée de «citadelle de résistance, de liberté et de démocratie». Haranguant une foule composée de jeunes, auxquels se sont mêlées une douzaine de vielles femmes clamant, à leur tour, le nom de leur candidat, celui-ci est revenu sur l’impératif de réclamer des comptes et de chercher après le bilan de la gestion du pays.

«Ma différence avec ceux qui s’opposent à cette élection, est que moi, je résiste. Nous, nous résistons avec la parole, la bonne parole, la sagesse et le pacifisme, qui doit toujours prévaloir sur les autres discours qui sont, à vrai dire, étrangers à notre culture», a-t-il encore indiqué.

Bien que le candidat ait entamé son discours, avec presque deux heures de retard sur l’horaire prévu, il n’a pas trouvé des difficultés à charmer l’assistance de la salle de spectacle de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-ouzou. «Je suis amazigh, je suis un Algérien qui résiste», a-t-il aimé à répéter.

Dans cette wilaya meurtrie par le phénomène du suicide, notamment de la frange juvénile, Belaid Abdelaziz fera valoir sa profession de médecin pour évoquer cette «maladie grave qui touche la jeunesse de Kabylie, mais aussi la maladie de la Harga qui ronge toute la jeunesse du pays». «C’est un cri de désespoir et de mal vivre, dans le plus beau et le plus riche pays d’Afrique et du monde arabe, qu’avons-nous fait pour arrêter cette hémorragie ? », s’est interrogé le candidat, avant d’indiquer que lui, en tant que candidat, propose d’ouvrir un débat national sur ces deux phénomènes.

«Le peuple algérien est conscient, on ne peut pas le leurrer indéfiniment», a-t-il ajouté comme pour ressasser, encore une fois, «l’impératif de demander des comptes et des bilans, car, rien ne semble convaincre notre jeunesse désespérée».

Pour ce qui est de ses propositions en faveur de la région, Abdelaziz Belaid regrette, d’abord, que la wilaya de Tizi-Ouzou ne soit pas dotée d’un port de plaisance, ni d’un aérodrome, même petit, pour accueillir la forte communauté d’immigrés originaires de Kabylie, a-t-il également estimé non sans proposer un «programme spécial pour la Kabylie afin de la sortir de sa torpeur et du marasme socioéconomique.»

«C’est regrettable qu’en Algérie, avoir un logement et un poste du travail est devenu un rêve et non pas un droit», regrette-il encore, avant d’indiquer qu’il luttera contre cet esprit. «le droit ne devient jamais un rêve, mais un projet concret pour les jeunes», rassure-t-il.

M.A.T

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