Le tourisme en léthargie

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Située à quelque 10 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, la daïra de Haïzer renferme d’importantes potentialités touristiques qui demeurent inexploitées en raison notamment de l’absence d’investissements dans ce secteur susceptible de booster le développement économique dans cette région.

Haïzer, qui se situe au pied du massif du Djurdjura, dispose, en effet, de vastes surfaces foncières et d’énormes possibilités pour le développement du tourisme de montagne. Cette région jouit d’un emplacement géographique favorable qui pourrait lui permettre de devenir, à l’avenir, une contrée touristique par excellence. Promue au statut de chef-lieu de daïra, depuis les années 70, Haïzer n’a, jusqu’à présent, suscité l’intérêt des investisseurs et n’a pas bénéficié de projets d’envergure dans le secteur touristique, depuis de longues années, ce qui a fait réagir la population locale. Celle-ci ne cesse de demander aux autorités de la wilaya de débloquer des enveloppes financières pour exploiter les richesses naturelles dont dispose leur région pour promouvoir le tourisme de montagne et créer de l’emploi pour les jeunes de la commune où le taux du chômage dépasse les 40 %, selon le P/APC, M. Chaâbane Meziane. «L’absence d’investissements économiques susceptibles de générer des postes d’emploi ne fait qu’amplifier le taux du chômage dans notre commune», a-t-il déploré tout en reconnaissant l’existence des moyens et possibilités «pour faire sortir la région de sa léthargie». La commune dispose de sites naturels féeriques, à l’image de Tanagout, Ighil Guafran, Thaliwine, Thissargui et Mimouna où, chaque année, se tient un festival local de tourisme de montagne. «Tous ces sites devront être exploités pour booster le tourisme et créer de l’emploi», a déclaré M. Chaâbane. Pour y parvenir, un projet de réalisation de télésiège, qui reliera le village de Tanagout à la Dent de lion, un pic du Djurdjura, et celui d’une auberge, ont été proposés, en 2012, dans le cadre du plan d’aménagement de la wilaya (PAW), «mais rien n’a été réalisé à ce jour», a-t-il ajouté. L’importance du projet de télésiège, une fois réalisé est de désenclaver le flanc sud du Djurdjura, notamment le site touristique Mimouna, et les villages des zones montagneuses. « Nous avons proposé également, dans le cadre du PAW, la création d’un parc d’attraction au niveau de la forêt de Tikboucht, ainsi que l’exploitation de six importants points d’eau dont dispose notre commune», a ajouté encore M. Chaâbane. Cependant, l’unique projet dont a bénéficié le secteur du tourisme à Haïzer est celui de l’ouverture d’une piste touristique de 7 kilomètres reliant le chemin communal d’Ighil Guafrane à Tizi Guifis, Thaliwine et Aghbalou, a fait savoir notre interlocuteur.

H.D.K

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