Des habitants de Tifrit Naït Oumalek observent un sit-in

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Des villageois de Tifrit Naït Oumalek, dans la commune d’Idjer, à l’extrême Est du chef-lieu de Tizi-Ouzou, ont observé hier, un sit-in devant le siège de la wilaya. Ils réclamaient qu’un CEM de leur région soit baptisé au nom du chahid Chikhi Abderrahmane. Une revendication qui remonte à quelques années déjà. Car comme l’ont expliqué certains protestataires rencontrés sur place, dont le neveu du chahid, « la permission de baptisation dudit CEM, connu sous l’appellation de base 5, a été gelée le 20 mars 2013 ». Ils préciseront : « celle-ci avait été adoptée et acceptée le 16 octobre 2012 ». La décision d’annulation est intervenue, nous expliquera-t-on, suite à l’opposition de citoyens d’un autre village voisin de la commune d’Idjer, en l’occurrence celui d’Iguersafène. Ces derniers réclamaient également la baptisation du même CEM au nom d’un de leurs chouhada. Ils se sont donc élevés contre la dénomination de l’établissement au nom de Chikhi Abderrahmane, un chahid de Tifrit. Ils avaient même mené des actions de rue durant lesquelles les sièges de la daïra de Bouzeguène et de l’APC d’Idjer ont été fermés. Ce conflit dure donc ainsi depuis des mois. Pour rappel, il y a quelque temps, un conclave des sages des sept villages de la commune d’Idjer a eu lieu. Ce fut à l’initiative de l’assemblée populaire et l’objectif était de désamorcer la crise qui s’était installée entre les deux villages. Et c’est d’ailleurs pour ne pas envenimer celle-ci que le CEM a gardé sa dénomination initiale, à savoir base 5. Hier donc, ce sont vingt villageois de Tifrit Naït Oumalek qui se sont rassemblés devant l’entrée principale du siège de la wilaya pour soutenir la famille du chahid qui réclame que « les honneurs soit rendus au chahid Chikh Abderrahmane, tombé pour la libération du pays », comme l’a exprimé son neveu qui n’oubliera pas de rendre hommage aux sacrifices de tous les martyrs, notamment ceux de la région d’Idjer. Une délégation de représentants des villageois a par la suite été reçue au cabinet du wali. Mais à la sortie, lesdits délégués des villageois n’ont pas caché leur déception, les responsables locaux s’étant contentés de promettre de se pencher sur la question. Les villageois envisagent d’ailleurs d’organiser une autre réunion pour décider des suites à donner à leur mouvement, afin d’avoir gain de cause. 

       

Tassadit Ch

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