Une centaine de citoyens se sont dirigés, de nouveau, hier matin, vers le siège de la mairie de Saharidj pour cadenasser l’entrée principale, après avoir évacué les locaux des fonctionnaires municipaux. Un nouveau débrayage, survenu suite à l’appel lancé la veille, par un collectif de citoyens ayant regroupé une importante foule au niveau de la place publique, où la décision de fermer l’APC a été prise, à l’unanimité après des concertations qui ont duré plusieurs heures. Cette nouvelle action intervient près d’un mois après un premier mouvement de protestation de la population, organisé en mars dernier pour dénoncer la situation de clochardisation galopante de leur localité. L’action de mars dernier avait, pour rappel, vu la fermeture de l’APC et l’organisation d’une marche de sept kilomètres vers le siège de la daïra. Cette dernière subira le même sort, à partir de 9 mars, et ce, trois jours durant. Suite à quoi, une délégation d’émissaires de la population a été reçue par le wali auquel a été transmis le message de la population qui se résume à une seule doléance : la programmation d’une visite à Saharidj dans les meilleurs délais pour se rendre compte de visu de l’état d’abandon de cette circonscription. Doléance à laquelle le premier magistrat de la wilaya a donné une réponse favorable, mais qui ne pouvait se faire n’importe comment, vu que cette commune souffre d’un énorme retard en matière de développement et que des décisions concrètes devaient être prises lors de cette visite. Pour s’enquérir de la situation et intervenir par ordre de priorité en fonction des urgences, le wali a mis sur pied une commission technique pour dresser un état des lieux et recenser les contraintes. Dans un premier geste d’apaisement, le wali a attribué une première enveloppe de 11milliard de centimes, destinée à l’aménagement urbain, en parallèle à 06 milliards de centimes dans le programme des PCD de l’exercice 2014. Mais les citoyens ne l’entendent pas de cette oreille et tiennent fermement à leur première exigence, celle d’une visite du wali dans leur commune, sans quoi le siège de l’APC sera maintenu fermé. Ce dernier ne serait ouvert que par le wali, lui-même, ont scandé les protestataires lors de notre passage sur les lieux, vers 9h du matin. Les protestataires issus de toutes les couches sociales et de tous âges, venus de l’ensemble des villages de la commune, affichent clairement leur ferme volonté de camper sur leur position jusqu’à la venue du premier responsable de la wilaya.
Oulaid Soualah