Authenticité et universalité

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Fille de Belkacem et de Fadhma Ath Mansour, sœur de quatre frères, Taos Amrouche est née le 4 mars 1913 à Tunis. Au début des années 30, elle a préparé un concours d’entrée à l’école normale de Fontenay qu’elle abandonnera quelques mois plus tard. De 1933 à 1940, elle a travaillé pour le compte de Radio Tunis. Elle a participé au congrès des chants de Fès au Maroc et obtenu une bourse pour Madrid. Elle s’est mise à la recherche des survivances berbères dans le folklore ibérique. En 1966, elle a été invitée au festival des arts « nègres », où elle a obtenu le prix de la musicologie. Taos Amrouche a œuvré inlassablement pour sauvegarder un patrimoine immatériel voué à l’oubli. Poèmes, proverbes, contes et légendes berbères ont été ainsi immortalisés dans Le grain magique, ouvrage paru en 1965. Son répertoire compte pas moins de 95 mélodies. Sa voix sublime cristallise toute l’authenticité d’une culture venue du fond des âges qu’elle a restitué sans fioritures ni artifices. Mohamed Dib disait d’elle : « Que les attentifs à ces choses veuillent bien noter cette poignée de chants : ce sont des semailles pour l’avenir ». Le parcours littéraire de Taos Amrouche est caractérisé par la publication de plusieurs œuvres : La Jacinthe noire (1947), Rue des Tambourins (1966), L’amant imaginaire (1975) et Solitude, ma mère, publié en 1995 à titre posthume. Taos Amrouche s’est éteinte le 2 avril 1976.

N. M.

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