L’école primaire d’Assif n’Lakhmis, relevant de la commune d’Ath Rached, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Bouira, est dans une situation des plus préoccupantes. Murs fissurés, poteaux crevassés, absence de matériel de chauffage et de cantine, ainsi que le déficit en eau potable sont, entre autres, le lot de problèmes et de menaces réservé aux potaches de ce village. « Les différentes structures de cet établissement, qui a été construit durant les années 1970, sont dans une situation alarmante et très préoccupante », crient les parents d’élèves d’Assif n’Lakhmis, qui affirment que les travaux de réaménagement effectués au début des années 2000, n’ont pas pu colmater les brèches. « Le bloc sanitaire, reconstruit à la hâte durant le projet, ne répond à aucune norme de sécurité ni d’hygiène. La cantine ainsi que plusieurs salles de classes risquent de s’écrouler à tout moment et représentent un réel danger pour la vie des élèves », nous dira l’un d’eux, avant d’ajouter : « En dépit des requêtes adressées à maintes fois aux autorités concernées, rien n’a été fait pour l’instant pour éviter les risques qu’encourent les potaches de cette école rurale. Un projet d’extension prévoyant la construction de deux salles de cours a été inscrit en 2006, mais n’a pu être réalisé faute d’assiette foncière requise ». Les salles de classe froides et mal équipées ne donnent plus envie d’étudier. L’eau potable est totalement absente dans les robinets et l’alimentation en la matière se fait à l’aide de citernes. « Beaucoup de nos enfants n’aillent pas à l’école durant l’hiver, à cause, notamment, de l’absence de chauffages. D’autres parents ont carrément choisi d’inscrire leurs gamins dans d’autres écoles, afin qu’ils évitent les perturbations dans leur scolarité », affirme un autre villageois. Ainsi, les villageois d’Assif n’Lakhmis interpellent les responsables de la direction de l’éducation de Bouira, afin d’inscrire un projet pour la réalisation d’un nouveau groupe scolaire au profit de leur village.
O. K.