Le projet en question touchera un ensemble de 8 815 hectares, entre les wilayas de Bouira et de Béjaïa, soit presque 70 kilomètres de longueur.
à l’initiative de l’Office national de l’irrigation et du drainage (O.N.I.D), et en collaboration avec les services de la wilaya de Bouira, une journée d’étude et d’information sur le projet « périmètre d’irrigation plateau d’El Esnam » a été organisée, hier au niveau de la maison de la culture « Ali Zaamoum » de Bouira, en présence, notamment, du wali de Bouira, M. Nacer Maskri et de plusieurs experts, nationaux et internationaux, spécialisés dans la gestion des périmètres irrigués. Selon les initiateurs, cet évènement, qui a regroupé les responsables des directions de l’hydraulique et des services agricoles avec les agriculteurs de la région, a comme objectif de présenter au grand public le projet en question et de dévoiler son importance pour le développement de l’agriculture et sa diversification. Ainsi, et lors de son allocution, le représentant de l’ONID, M. Bahah Slimane, a présenté les détails dudit projet, qui est actuellement en voie d’achèvement et qui sera mis en service au mois de septembre prochain. Ce dernier consiste, dans un premier temps, au transfert des eaux du barrage Tichy Haf, dans la wilaya de Béjaia, au barrage Tilesdit dans la wilaya de Bouira. Le même responsable affirme, également, que le projet assurera l’irrigation des champs agricoles durant l’été « Le projet en question touchera un ensemble de 8 815 hectares, entre les wilayas de Bouira et de Béjaïa, soit presque 70 kilomètres de longueur. La wilaya de Bouira aura, à elle seule, près de 5500 hectares, qui seront répartie sur les régions d’El Asnam, Bechloul et Chorfa. Ces trois régions seront alimentées à partir de quatre réservoirs, implantés dans la wilaya de Bouira, avec une moyenne de 14 millions de m3 par an », ajoute le même intervenant. Selon ce dernier, le projet permettra également l’ouverture de nouvelles pistes pour les exploitations agricoles, la préservation des nappes d’eau déjà existantes dans la région, la création de postes d’emploi, ainsi que la stabilité pour les agriculteurs de la région. « Une fois mis en service, le nouveau plan d’irrigation de masse permettra l’élimination des problèmes d’irrigation dont souffrent souvent les agriculteurs. Il permettra, également, aux agriculteurs des deux wilayas, de diversifier leurs produits et d’exploiter d’autres parcelles de terrains, jusque-là inexploitées, ainsi que l’économie des ressources et la préservation des nappes existantes dans la région ». Le même intervenant a également affirmé qu’une commission mixte, qui regroupera les représentants des différents services concernés (hydraulique, agriculture et wilaya) avec les agriculteurs de la région, afin de faciliter les procédures de souscription à l’irrigation ainsi que la gestion des eaux, notamment lors des campagnes d’irrigation. « Nous avons essayé de réduire au maximum les documents et les démarches nécessaires à l’agriculteur pour la souscription à l’irrigation. La commission d’irrigation, qui sera prochainement mise en place à Bouira, aura comme principale rôle, l’élaboration du plan pour l’irrigation et étudiera également la gestion des eaux d’irrigation, selon leur disponibilité ainsi que les possibilités d’extension du réseau vers les régions limitrophes ». Le deuxième thème abordé lors de cette rencontre, a été « les systèmes économiseurs d’eau », notamment les systèmes en goutte-à-goutte, la filtration d’eau et l’irrigation par aspersion. Les experts, présents lors de cette rencontre, se sont longuement étalés sur les différents moyens nécessaires à la réussite de ce genre d’opérations, jugés très économiques et qui permettrons à la préservation des nappes d’eaux et leur reconstitution.
O.K.