A entendre le maire de Frikat, les deux pistes qui lui ont été accordées par les services agricoles constituent une aubaine pour les agriculteurs de la vallée. «Ce sont des terres très fertiles. Certes, elles sont bien exploitées, mais la réalisation de ces deux pistes est un atout supplémentaire pour les fellahs de la région, notamment les céréaliers», dira notre interlocuteur. Pour ce projet, à savoir ces deux pistes de désenclavement, il ira de l’ex domaine agricole colonel Amirouche jusqu’au barrage d’eau de Ain Zaouïa. «Nous espérons qu’elles seront lancées incessamment pour être opérationnelles d’ici l’été prochain», soulignera le P/APC. Pour l’agent communal de vulgarisation agricole, la demande a été faite depuis longtemps. «Nous remercions la direction de l’agriculture et les services agricoles de la subdivision de Draâ El-Mizan qui ont pris en charge cette opération», poursuivra le P/APC. Dans cette vallée, il faut dire que les fellahs donnent leur priorité à la céréaliculture, mais ce projet leur permettra de développer en parallèle les cultures maraîchères. «Tout comme la commune voisine de Ain Zaouïa, la nôtre présente des opportunités dans cette filière, notamment en ce qui concerne la pomme de terre. Nous pourrons aussi réserver une grande superficie pour le melon et la pastèque», estimera cet autre agriculteur qui pense se lancer dans ce genre de plantation. Nos interlocuteurs sont unanimes à dire que la municipalité se place chaque année en première place au niveau de la daïra et même de la wilaya dans la production céréalière. «Ici, les rendements dépassent de loin ceux des autres localités. Plusieurs facteurs favorisent cette récolte. Il faut dire que nos fellahs, qui se souscrivent aux différents plans agricoles aidés par l’Etat, suivent l’itinéraire agricole qu’on leur donne. Aussi, le climat est un autre facteur positif quand on sait que notre vallée échappe souvent aux gelées hivernales», précisera le chargé du bureau agricole de la commune. En définitive, toutes ces initiatives prises ici et là sont très bien accueillies par les fellahs de la région, aussi bien dans la vallée que dans les montagnes où la priorité est donnée à la filière arboricole. «Beaucoup d’efforts ont été faits dans ce domaine, quand on voit par exemple les services agricoles fournir aux oléiculteurs plus de six mille jeunes plants », tel est l’avis de cet agriculteur d’Ath Boumaâza qui venait d’enlever du parc une cinquantaine de jeunes oliviers.
A. O.