La menace du vieux bâti à Ath Illitène

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Les dizaines de maisons traditionnelles, dont les hauts murs inclinés et forts dégradés, qui surplombent d’autres habitations habitées ou des allées qui sont des voies d’accès très fréquentées, tombent en ruines en plein milieu des quartiers, présentant un véritable danger pour les villageois. Ces énormes pans de murs construits en pierres taillées ne tiennent que par un fragile équilibre et constituent un véritable danger de mort. La moindre secousses telluriques ou réaction violente des éléments naturels provoquerait une catastrophe. Un cas qui nécessite une intervention urgente des services techniques et des autorités concernés qui doivent trouver une solution, dans les meilleurs délais, pour mettre un terme à cette menace. Il n’en demeure pas moins que la meilleure et unique solution pour écarter ce danger imminent, qui guette les villageois, est de procéder rapidement à la démolition des murs encore debout d’autant plus que la majorité des toitures composées de tuiles, de couche de terre et de grosse poutres en bois qui sont des trônes entiers de pin d’Alep sont toujours en place soutenues par ce qui restait des murs porteurs, un décor qui donnent des frissons notamment au quartier Ath Lamara dont la moitié des maisons sont dans un état de délabrement fort avancé. Plusieurs résidents de ce quartier, que nous avons rencontrés, affirment avoir saisi, par de nombreuses requêtes, toutes les autorités, mais en vain. Ils avouent qu’ils passent des nuits blanches, dans la terreur, à chaque perturbation climatique. L’unique ruelle étroite qui desserve ce pâté d’une cinquantaine de maisons qui l’ont prise en sandwich, longue de 02 m à peine, impraticable pour les véhicules, ne peut être emprunter pour secourir les résidents en cas de nécessité à cause du terrain fort accidenté sur lequel est bâtit ce village plusieurs fois centenaire. En l’absence d’un système d’évacuation des eaux pluviales, les fortes érosions transforment ce sentier de chèvre, qui serpente entre les maisons, en un véritable torrent qui creuse à la base d’un poteau électrique sur le point de tomber. Un nouveau danger suspendu comme l’épée de Damoclès au-dessus de la tête des résidents de ce quartier dépourvu de l’éclairage public, sachant qu’il existe un 5ème fil sur la ligne de distribution. Le village Ath Illitène, comptant quatre mille habitants, culminant à 1 500m d’altitude sur les flancs ouest du Lala Khadîdja, nécessite un plan d’urgence de sauvetage pour préserver les vies humaines y vivant.

Soulah Oulaid 

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