Initialement prévue pour deux jours (samedi et dimanche derniers), la grève initiée par les enseignants du CEM Ali Laïmèche de Béni Douala s’est prolongée encore de trois autres journées, avons-nous constaté de visu, et risquerait de s’étaler encore davantage dans le temps.Pour rappel, les grévistes ont recouru à cette décision extrême après avoir maintes fois attiré l’attention de leur direction quant aux conditions difficiles qui prévalent au sein de cet établissement pendant l’accomplissement de leurs missions pédagogiques, notamment l’inexistence d’une salle de professeurs et l’état piteux des salles de cours.Dans cette situation, la direction de l’école qui a été mise devant le fait accompli et constatant son entière responsabilité dans cette affaire, tente tant bien que mal d’apaiser les esprits en solutionnant certains problèmes, tels la réparation des vitres brisées et autres bricoles qui pourraient être perçues par les protestataires comme un signe de bonne volonté et qui permettraient la reprise des cours dans les plus brefs délais ; mais c’était sans compter sur la position inflexible des contestataires qui campent sur leur décision en exigeant la prise en charge de toutes leurs revendications, faute de quoi, la grève restera de mise jusqu’à nouvel ordre.Par ailleurs, nous apprenons qu’une réunion de concertation devrait regrouper, aujourd’hui, la direction de ce collège et l’association des parents d’élèves afin de dégager des solutions d’urgence à même de permettre le dénouement de cette crise qui perdure depuis déjà une semaine.Aussi, nous apprenons de source sûre, que le projet de réfection du bloc ayant subi des dégâts l’hiver passé, vient d’être accordé à un entrepreneur qui se trouve déjà à pied d’œuvre pour engager les travaux nécessaires. Reste maintenant à savoir si le choix de cette période hivernale est vraiment approprié pour entamer un tel chantier. Mais bon, là ce n’est pas notre métier !En somme, la question la plus pertinente reste, celle de savoir quand aura lieu la fin de cette crise interne qui a contraint les élèves à demeurer chez eux.
M. K.
