Cela fait plus d’une année que le portail du mur d’enceinte, qui entoure les deux réservoirs d’eau de Sanana, a été arraché par le vent.
Personne n’a daigné le réparer ou le remplacer. Avec le temps, les deux panneaux , indiquant l’emplacement, ont même été dérobés. Ainsi, ces deux ouvrages hydrauliques qui alimentent Sanana et Ichoukrène sont devenus des lieux fréquentés par des intrus.C’est ce que nous dira un membre du comité de village qui nous a accompagnés sur les lieux. A notre arrivée, nous découvrîmes que , dernièrement, des dégâts y ont été commis. « Non seulement, il y a eu vol de quelques madriers en bois, mais même l’échelle utilisée par l’ouvrier, chargé de la distribution et du contrôle du niveau d’eau, a été descendue », ajoutera un autre accompagnateur. Un peu plus loin, il nous a été donné de constater qu’une petite niche qui servait de refuge au gardien a été entièrement détruite. En tout cas, ce site est dépourvu de toute sécurité. Les habitants craignent que des produits dangereux soient jetés à travers les lucarnes laissées pour l’aération. « Nous avons signalé tout ce qui s’est produit aux responsables concernés, notamment ce portail ayant disparu depuis longtemps. Aucun n’a réagi. » Si du premier coup ce dernier était remplacé les autres dégâts auraient été évités », mentionnera le deuxième intervenant. Les membres du comité sont vigilants et surveillent les personnes à l’origine de ces dégâts. « Nous ne pardonnerons à personne », dira l’un d’eux d’un ton coléreux. Devant cette situation, le comité de village interpelle pour une énième fois les responsables locaux pour intervenir avant qu’une catastrophe ne se produise. Interrogés sur l’alimentation dans ces deux villages, nos interlocuteurs nous ont répondu qu’elle était normale. « Depuis le raccordement des villages au barrage de Koudiat Acerdoune, nous ne souffrons plus du manque d’eau. Il ne reste qu’aux autorités et aux services de l’ADE de trouver une solution afin de mieux sécuriser ces deux réservoirs d’eau. Nous leur demandons aussi de repeindre celui qui alimente Sanana, car il a été mis en service au début des années 80 », ajouteront nos deux accompagnateurs. Ces deux derniers n’omettront pas de signaler que certaines énormes fuites constituent aussi un problème. « L’une d’elles est restée plus de quatre ans pour être réparée. C’est quand même une perte », terminera l’un d’eux.
Amar Ouramdane

