Le montant global des pertes, occasionnées à la maison de la culture lors des émeutes d’avant-hier, atteindra, certainement, la dizaine de milliards de centimes. C’est du moins ce qui ressort d’une première estimation, faite à vue d’œil. La façade, totalement calcinée, habillée récemment pour un montant de près de deux milliards et demi, un matériel audiovisuel acquis pour un milliard de centimes, 150 ordinateurs, deux sonorisations complètes, du mobilier de bureau, des instruments de musique, le salon d’honneur, les ateliers… tout a été saccagé en l’espace d’une journée. Contacté hier, à la maison de la culture où il y était pour faire un constat préliminaire des dégâts occasionnés, Khellaf Righi, directeur de wilaya de la culture, fera part de sa déception suite à ce qui s’est passé acte qu’il dira condamner fermement. «Je ne comprends pas qu’on puisse s’en prendre à une institution culturelle qui a abrité des galas non-stop depuis plusieurs mois. Ce sont des milliers de familles Béjaouies qui en ont profité. Je suis convaincu qu’on a été ciblé au même titre que le nouveau siège de la direction de l’éducation, saccagé alors qu’il n’a pas encore été inauguré», lancera, avec beaucoup d’amertume, le premier responsable du secteur de la culture à Béjaïa, qui dira qu’heureusement qu’il n’y a pas eu de pertes humaines, malgré la quinzaine de blessés. Il rajoutera que cela ne doit, toutefois, pas décourager les bonnes volontés à aller de l’avant. Notre orateur signalera qu’il n’est pas dans les coutumes des Béjaouis d’user de violence comme ce fut le cas avant-hier. L’estimation officielle des dégâts occasionnés n’a pas encore été faite et les services du secteur de la culture attendent l’expertise de la Compagnie d’assurances pour se prononcer.
A. Gana