Les citoyens de Saharidj ont tenu une nouvelle assemblée générale, avant-hier après-midi, sur la place publique, afin de décider de la suite à donner à leur mouvement de protestation. La mairie est en effet fermée depuis une semaine. Invités à assister au rassemblement, le maire intérimaire et son adjoint affirmeront à leurs concitoyens que le wali allait venir à leur rencontre, vers la fin de la semaine, mais sans avancer une date précise. Plusieurs intervenants, parmi les initiateurs de ce mouvement de protestation, appelèrent alors au maintien de la fermeture du siège de l’APC, et ce jusqu’à la venue du wali. Une suggestion qui fut approuvée à l’unanimité avec néanmoins le compromis d’autoriser le transport scolaire et l’équipe des éboueurs à reprendre du service. Quant à la proposition de rouvrir le siège de l’APC, en attendant la visite du wali, la foule y opposa un niet catégorique. Les protestataires ont par ailleurs souligné que leur action ne revêtait aucun caractère politique, mais se voulait comme une dénonciation de l’état d’abandon que subit leur commune. Ils expriment leur exaspération devant la lenteur des travaux de réalisation de plusieurs projets névralgiques, tels la rénovation du réseau d’AEP, la construction de logements sociaux et l’aménagement du chef-lieu communal. Un élu local imputera quant à lui la radicalisation de ce mouvement de protestation au fait que le chef de daïra avait catégoriquement refusé de recevoir les citoyens contestataires pour prendre connaissance de leurs doléances. C’était après la première marche qui avait amené les citoyens devant le siège de la daïra. Un refus qui fut considéré comme du mépris à leur égard.
Oulaid Soualah