«Les travaux de réalisation du siège pour la sûreté urbaine piétinent », clame le premier responsable de la commune. Selon lui, les travaux avancent à pas de tortue. Il ne peut que constater : « après plus d’un an, les travaux ne sont pas sortis du sol ! Au rythme dont les travaux se déroulent, cette structure ne sera pas prêté dans les délais impartis ». Notre interlocuteur nous fait savoir que ce projet, tant attendu par la municipalité a été accordé par la direction administrative locale (DAL), et les travaux ont vu le démarrage le mois de juillet de l’année écoulée, juste après l’affaire du kidnapping du jeune Kahil. Ce siège de la sûreté est implanté à l’ex-mairie ; le délai de réalisation a été arrêté à 16 mois. Le maire s’interroge également sur le devenir des logements qui devaient être réalisés en même temps que le siège de la sûreté urbaine. « Celle-ci ne verra pas le jour si ce bloc ne se trouve pas également prêt ! Il faut que les responsables se penchent sérieusement sur ce problème, sinon les services de sûreté ne pourront pas être installés. », clame-t-il. Le maire souligne que le terrain qui pourrait abriter ces logements de fonction du personnel existe, « nous ne retarderons pas sa mise en service, nous sommes prêts à mettre tous nos moyens pour que cette structure voit le jour ! ». Pour le maire la commune de Béni-Zmenzer a vraiment besoin de ce genre d’institutions sur son territoire, compte tenu du nombre de personnes qui a été l’objet d’agression, vol et kidnapping, « c’est une commune livrée à tous les maux de la société l’insécurité règne en maîtresse : plusieurs crimes ont été perpétrés, même le jour. Nous pouvons citer le cas de la vieille femme de 83 ans retrouvée morte dans son domicile, le cas du jeune Mebarek retrouvé égorgé après son enlèvement, celui du douanier poignardé et tant d’autres victimes … », rapporte un membre du comité du village. Ce dernier rappel que depuis 2007, l’ensemble des comités des villages de la commune, ainsi que les élus et la société civile demandent la mise en place d’un corps de sécurité dans la localité donc, ajoute notre interlocuteur « tout retard est à déplorer ! ». En outre, plusieurs interlocuteurs nous ont fait savoir que des étrangers circulent ici et là dans la commune. Des cas de vols et d’agressions sont signalés. Ils sont unanimes à dire que « la sureté urbaine » est indispensable pour Béni-Zmenzer ».
A.G