Les titulaires des diplômes d’Etudes universitaires appliquées (DEUA) ont tenu, hier, à Alger, un énième rassemblement national, pour revendiquer l’équivalence de leur diplôme avec le LMD. Le conflit qui les oppose aux autorités publiques n’arrive toujours pas à trouver son dénouement. En effet, le feuilleton des sit-in devant le siège du ministère chargé de la réforme du service public continue. « Nous n’arrêterons que quand nous aurons obtenu gain de cause », a lancé un des protestataires, rassemblés, dans la matinée d’hier, devant le siège du département de Mohamed El Ghazi. Selon les universitaires protestataires, cette énième action a été dictée par le non-respect des engagements pris par leurs interlocuteurs, lors de leur dernière rencontre avec la fonction publique et le ministre chargé de la réforme du service public. « Suite à notre sit-in que nous avons tenu le 23 mars dernier, les responsables concernés nous ont promis d’officialiser l’équivalence administrative dans la catégorie 11 du groupe A. Mais jusqu’à présent, rien n’a été concrétisé sur le terrain », s’est indigné le président de la coordination des détenteurs des diplômes DEUA, M. Khaled Galil. Et d’ajouter : « Avant de reprendre notre mouvement de protestation, nous avons accordé un délai d’une semaine à la tutelle, mais en vain ». Les protestataires, qui se sont montrés déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication, ont menacé d’entamer une grève de la faim, si les autorités concernées ne donnent pas une suite favorable à leur demande. Il est utile de souligner que, depuis 2011, les détenteurs des diplômes DEUA réclament l’équivalence complète et sans conditions de leur diplôme avec la licence LMD, car, selon eux, sa classification actuelle à la catégorie B, spécifique au diplôme de la formation professionnelle, est une erreur administrative qui doit être rectifiée pour le classer à la catégorie A, représentant les diplômes universitaires de l’enseignement supérieur.
Samira Saïdj