Une démarche consensuelle pour tous les candidats

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Tamazight n’a pas été absente des discours des 6 candidats à la présidentielle. Mieux, elle a été le sujet le plus évoqué dans le marketing politique de tous ceux qui ont tenu meeting, en Kabylie, dans les Aurès ou dans le reste des régions «amazighophones», que ce soient les candidats ou leurs représentants. Il y a ceux qui promettent carrément sa constitutionnalisation en tant que langue nationale et officielle, dans le cas ils sont élus à la magistrature suprême, à l’image de Louiza Hanoune qui prône que «Tamazight est le trait d’union entre les Algériens et entre toutes les régions du pays». Elle soutient donc la promotion de cette langue nationale au statut de langue officielle». Dans le même ordre d’idées, Belaid Abdelaziz émet le vœu de voir Tamazight devenir «officielle aux côtés de l’arabe et de l’Islam». Quant à Faouzi Rebaïne, il promet de «promouvoir la langue de tous les Algériens» et de la consacrer en tant que «l’une des constantes de la nation algérienne à travers un décret présidentiel». Plus nuancé Moussa Touati s’engage à mettre en place «une académie berbère», afin de permettre la promotion et l’aménagement de cette langue qui fait partie de l’identité nationale. Quant à son officialisation, le candidat du FNA estime que cette revendication n’est pas une priorité et qu’il faudra au préalable procéder à son unification et à son aménagement ». Pour sa part, Ali Benflis s’engage à «promouvoir la langue et l’identité amazighes afin de leur donner la place qui leur sied. On doit promouvoir l’identité amazighe. Nous voulons tous vivre cette amazighité chacun selon ses coutumes et ses traditions», dit-il. Quant à la position, à cet égard, du directeur de campagne du Président sortant, en l’occurrence Abdelmalek Sellal, «Tamazight est l’une des fortes composantes du pays. Il manque certes des choses et il faut que le conseil à l’amazighité bouge un peu pour développer la langue amazighe, pour qu’elle joue son rôle civilisationnel à l’intérieur et l’extérieur de l’Algérie», a-t-il affirmé. A l’évidence, la revendication fait consensus. Tous les candidats sont d’accord sur le principe de son épanouissement, sa promotion et son développement, mais chacun obéit à une démarche qui lui est particulière.

Sadek A.H.

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