Après le fameux «ni-ni» à propos de la présidentielle 2014, qui avait suscité moult interrogations chez la base militante mais aussi au sein de la classe politique algérienne, le FFS revient à la charge en appelant à la tenue d’une «conférence de consensus pour une issue démocratique et pacifique à la crise nationale». Le Front des forces socialistes a «décidé d’entamer des rencontres avec les acteurs politiques et sociaux pour la tenue d’une conférence de consensus pour une issue démocratique et pacifique à la crise nationale», a indiqué hier, un communiqué de l’instance dirigeante du parti. Sans préciser le lieu, ni la date de ce rendez-vous, le FFS a indiqué dans son communiqué que des contacts «seront pris avec les parties qui ont manifesté un intérêt pour une approche consensuelle des questions politiques, économiques, sociales, environnementales et culturelles qui se posent au pays». Ceci, ajoute le parti, «afin d’assurer l’unité la cohésion et la souveraineté nationale dans un contexte international et régional sensibles, et de répondre aux besoins de développement durable, de diversification économique et de demandes sociales urgentes». Pour le Front des forces socialistes, qui a, pour rappel, pris une décision inédite dans les annales de la pratique politique à propos de la prochaine présidentielle avec le fameux «ni boycott- ni participation», l’objectif de cette conférence est «d’offrir un cadre d’échange et de concertation à tous les participants : formations politiques, candidats à l’élection présidentielle, personnalités indépendantes, universitaires, animateurs et organisations sociales». Pour le FFS, qui a décidé d’investir le champ politique en pleine campagne électorale, le but de cette conférence, à laquelle seront conviés les candidats au prochain scrutin, «est de parvenir à définir, ensemble, un certain nombre de règles permettant un meilleur fonctionnement de l’Etat et des institutions acceptées et respectées par tous. Il s’agit aussi de définir ensemble les étapes, les instruments et les modalités pour mettre en place un système politique ouvert et édifier une république moderne à la fois, démocratique et sociale». Sur certaines questions d’intérêt national, ajoute le FFS, «un consensus sur les politiques à mener est d’une importance vitale pour faire renaître la confiance, remettre le pays au travail et préserver l’avenir des générations futures». Pour la préparation de cette conférence de consensus, «le FFS ne pose aucun préalable, mais instruit par les expériences passées. Il sera attentif à réunir les conditions de la réussite», conclut le communiqué de l’Instance Présidentielle du FFS.
A. C.
