Condamnation unanime !

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Les graves dépassements qu’a connus la campagne électorale, samedi dernier, à Béjaïa, et qui ont entâmé l’annulation du meeting que devait animer Sellal, le directeur de campagne du président-candidat, Abdelaziz Bouteflika, continuent de susciter l’indignation et la condamnation de la population locale, des élus de la région et autres organisations civiles.

Après la réaction de la CWISEL, qui a condamné fermement, à travers son président Djahnine, ces incidents «déplorables» et a appelé « au respect de la liberté d’expression de tout le monde», le groupe FLN à l’APW de Béjaïa a dénoncé à son tour, via une déclaration rendue publique, le recours à la violence pour empêcher la tenue du meeting de Sellal. «Nous condamnons, avec la plus grande vigueur, le recours à la violence, par des groupuscules à l’encontre de l’ensemble des personnes présentes au sein de la maison de la culture, dont le but n’était pas seulement d’empêcher le meeting de Sellal, mais aussi de nuire aux personnes et aux biens publics», a-t-on indiqué dans cette déclaration. Pour rappel, la maison de la culture de Béjaïa et plusieurs véhicules, appartenant à des particuliers, ont été saccagés et incendiés par des manifestants en furie. En outre, le groupe FLN à l’APW de Béjaïa dénonce «la violence utilisée à l’encontre des journalistes présents pour couvrir l’évènement ainsi que l’acharnement sur les agents de l’ordre public». Pour sa part, la confédération algérienne du patronat (CAP), bureau de Béjaïa, a déploré la violence et les actes de vandalisme perpétrés, samedi dernier, au niveau de la maison de la culture de Béjaïa. «Nous regrettons amèrement la violence qui s’est déchaînée contre la maison de la culture de Béjaïa, au moment où des citoyennes et des citoyens se trouvaient en son sein. Nous dénonçons vigoureusement les actes de destruction qui ont été perpétrés contre des biens privés ainsi que contre la maison de la culture elle-même, qui a été saccagée, pillée et finalement brûlée», regrette la CAP, une organisation syndicale d’employeurs, dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction. Par ailleurs, la ligue des droits de l’Homme a appelé dans un communiqué signé par son bureau à Béjaïa, à la retenue, au rejet de toutes formes de violence et à s’attacher à la lutte pacifique. «Le changement sera celui du peuple, dans le respect de ses droits au choix, au libre débat et à l’expression. La LADDH bureau de Béjaïa appelle la population de Béjaïa à la vigilance, au calme et à demeurer dans le stricte cadre pacifique et démocratique pour l’avènement d’un état de droit et des libertés. Elle appelle, en outre, les forces de sécurité et les pouvoirs publics à la retenue et à la clairvoyance dans le respect des lois de la république et des droits de l’Homme», lit-on dans le communiqué signé par LADDH, bureau de Béjaïa.

Boualem Slimani

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