Il n’est plus question pour les titulaires du DEUA de faire marche arrière. Leur mobilisation ne faiblit pas. Bien au contraire, ils passent à l’offensive pour exiger l’équivalence de leur diplôme avec le LMD. Empêchés par les forces de l’ordre de tenir leur rassemblement devant la direction générale de la Fonction publique, des dizaines de titulaires du diplôme d’études universitaires appliquées se sont regroupés devant le siège de la maison de la presse Tahar Djaout, à Alger, comme nous l’expliquera M. Guellil, membre de la coordination nationale et président de l’association des titulaires du DEUA de la wilaya de Jijel. Ces protestataires, faut-il le rappeler, veulent à travers ce mouvement de protestation exiger une fois de plus une nouvelle classification de leur diplôme. « La décision de tenir un rassemblement ouvert intervient afin de demander la concrétisation des promesses qui nous ont été données par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le 31 décembre dernier, relatives à la reclassification de notre diplôme », a encore expliqué notre interlocuteur. Selon les protestataires, deux mois sont déjà passés depuis que M. Sellal a adressé deux correspondances, une au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’autre à la direction générale de la Fonction publique, leur demandant de trouver des solutions à la classification du DEUA. « Tous les diplômes universitaires sont classés à partir de la catégorie 11, alors que le nôtre est classé à la catégorie 10. C’est une injustice induite par le statut général de la Fonction publique, promulgué en 2008 », a déploré avec force la même source. Le problème de classement du DEUA concerne aussi bien la Fonction publique que le secteur économique public et privé. « Malheureusement, même le secteur économique applique la même mesure discriminatoire à l’égard des titulaires de DEUA », a-t-il regretté. Les protestataires trouvent inconcevable que les licenciés LMD soient mieux considérés et mieux classés que les détenteurs d’un DEUA, alors que les deux détiennent des diplômes délivrés par l’Université algérienne.
L.O.CH
