Une dizaine de citoyens, issus du village Ouled Abda, relevant de la commune d’Aïn Lahdjar, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se sont rassemblés, dans l’après-midi d’hier, devant le siège de la wilaya, afin d’interpeller les pouvoirs publics sur le problème de leur recasement. Selon certains protestataires, ils habitent toujours dans des maisons datant de l’ère coloniale. « Nos conditions de vie sont catastrophiques et lamentables », dira un villageois. Un autre, lui emboîtera le pas en déclarant : « Sans route, ni réseau d’assainissement, l’unique salle de soins dont nous disposons reste toujours fermée. Pire encore, nos maisons risquent de s’effondrer sur nos têtes à tout moment ! ». Et d’ajouter que « les responsables de la commune d’Aïn Lahdjar refusent de nos accorder les aides des programmes de soutien à l’habitat rural, sous prétexte que nous ne sommes pas propriétaires des terrains. Ils nous refusent également de bénéficier des logements sociaux au chef-lieu de la commune ! C’est vraiment l’impasse, on ne sait plus à quel saint se vouer ! ». D’autres manifestants ont également souligné que leur hameau souffre du manque flagrant de structures et des commodités les plus élémentaires. « Aucun de nos responsables ne veut nous entendre, ni le P/APC, ni encore moins le chef de la daïra d’Aïn Bessem. L’action de rue est le dernier recours pour nous. Nous avons eu l’espoir que M. le wali intervienne en notre faveur, dans le but de nous extirper de ce cauchemar qui n’a que trop duré », dira un autre citoyen parmi les protestataires. Une délégation, composée de trois personnes, a été reçue, par le chef de cabinet du wali de Bouira. D’après leurs dires, ce responsable s’est engagé à transmettre leurs doléances au premier magistrat de la wilaya, afin de trouver une solution à leurs problèmes, dans les plus brefs délais. Pour rappel, le 26 mars dernier, ces mêmes villageois avaient entamé une action similaire laquelle, selon eux, n’a débouché sur aucune prise en charge.
R.B.