Rien n’est plus désolant que cet état lamentable dans lequel se trouve la nouvelle cité dite «Ahriq Ouaâtar», située dans le prolongement ouest du chef-lieu communal de Timizart, dans la daïra d’Ouaguenoun.
Cette cité de construction récente et qui devait constituer, en principe, l’expansion de la ville de Souk El Hed, est, en effet, dans un état de dégradation avancée. La route qui y mène est complètement défoncée, avec en sus des virages dangereux et une chaussée très étroite caractérisée par une faible visibilité. Cela se constate, surtout, à l’embouchure qui donne sur le village de Timizart et le quartier lui-même. Un peu plus en bas, le pont qui sert de jonction entre le chef-lieu et cette cité est dans un état peu rassurant, puisque il est mal construit et expose, de ce fait, les usagers à un danger certain. Il faut signaler que cette route avait été tracée dans l’urgence par les anciens DEC, pour desservir le lycée des frères Atbata, situé dans cette zone, sans aucune étude ni anticipation sur les besoins de la ville de Souk EL Hed. Au niveau du quartier, on peut constater des détritus, jetés un peu partout, sans aucun égard, ni pour l’hygiène et la santé des habitants ni pour la nature. Les bâtisses, pourtant de nouvelles constructions, ont déjà pris un coup de vieux, au grand désappointement de gens de passage sur les lieux. Au centre de la cité la chaussée est complètement dégradée. En face, des chantiers, qui datent depuis des années et qui n’arrivent pas à être achevés, à l’image de la nouvelle bibliothèque qui tarde à ouvrir ses portes, l’enceinte de la gendarmerie… La laideur et la désolation couvre ce quartier qui, lors dans son lancement, présageait d’un essor qualitatif et d’une bonne qualité de vie des citoyens, surtout si l’on sait qu’un CFPA est implanté à côté du seul lycée que compte cette commune de 37 000 habitants. Hélas, force est de constater que le bricolage et le laisser aller ainsi que le non suivi des travaux ont fait que les attentes des citoyens se soient évaporées. «La médiocrité a de beau jour devant elle», nous dira un citoyen résidant de cette cité. Par ailleurs, certains habitants que nous avons approchés ont axé leurs remarques sur l’ampleur des dégâts qu’a subi, en un temps record, leur cité et s’étonnent qu’il n’y ait aucun incident qui se soit produit à ce jour sur la route qui les relie au centre ville, et cela au vu du nombre impressionnant de fourgons qui transportent, chaque matin, et parfois à toute vitesse, les élèves du lycée Atbata et les apprenants du CFPA. L’urgence est palpable, il faut un nettoyage complet du quartier, la réhabilitation et l’élargissement de la route qui y donne accès et l’élimination des virages dangereux par un autre tracé plus conforme avec les normes en vigueur. Tel sont les souhaits des résidants du quartier Ahriq Ouaâtar.
Aït Slimane Amazigh

