Accusé de piétiner le code communal en gérant les affaires de la collectivité «de manière unilatérale», par les élus FFS, dans un communiqué qu’ils ont rendu public, avant-hier, le P/APC de Timezrit, Nadir Benmamar, est sorti, hier, de son silence, pour répondre aux accusations de ses détracteurs et «éclairer l’opinion publique sur les vraies intentions» de ses adversaires politiques. «On m’a accusé d’avoir préparé l’ordre du jour sans la présence des présidents des commissions concernées. Mais qu’ils sachent que j’ai une majorité avec laquelle je travaille et que j’ai bel et bien associée pour établir cet ordre du jour. Il y avait aussi la présence du président de la commission des finances, qui a démissionné du FFS. Concernant le président de la commission aménagement, qui est du FFS, il ne répond plus à nos invitations. C’est un élu défaillant ! D’ailleurs, il ne s’est même pas détaché de son poste d’enseignant. Lorsqu’il lui arrive d’assister à nos réunions, il fait des propositions qui ne servent malheureusement pas l’intérêt général de la commune, mais uniquement celui de son village», a rétorqué le P/APC de Timezrit. Pour rappel, les six élus FFS s’étaient retirés de la session ordinaire de l’APC de Timezrit, tenue avant-hier, pour protester contre «l’unilatéralisme» du maire, après que l’assemblée ait voté contre le rajout d’autres points à l’ordre du jour. Toutefois, Nadir Benmamar affirme que le vote s’est déroulé en toute démocratie. «Le retrait de ces élus de la session ordinaire de mardi est insignifiant. En effet, ils ont proposé d’ajouter un point à l’ordre du jour. Nous avons soumis ça au vote. Onze élus ont voté contre cette proposition, alors que six seulement ont voté pour. Je pense que c’est ça la démocratie», s’est défendu l’édile de Timezrit. Pour ce dernier, «l’agitation» de ces élus FFS est motivée par la jalousie. «Je pense que les élus FFS n’ont pas apprécié le fait qu’ils ne soient pas majoritaire à l’APC. Il est vrai qu’ils avaient, lors des élections locales, obtenu neuf sièges sur les 19 que compte l’APC. Mais ma liste, qui avait obtenu sept sièges a conclu une alliance avec les trois élus RCD, conformément à l’article 80. Par la suite, un autre élu du FFS avait démissionné de son parti et a choisi de travailler avec nous. Je crois que ces élus n’ont pas digéré cela. Qu’ils sachent que j’ai milité 18 ans au sein du FFS. Donc, qu’ils s’occupent de leur parti, avant de m’accuser. Moi, je n’ai pas le temps pour entrer dans ces futilités. J’ai en charge le développement de toute une commune», a indiqué M. Benmamar. Par ailleurs, et accusé de bafouer l’article 68 du code communal en refusant la présentation du patrimoine de la municipalité de Timezrit, notre interlocuteur répondra que le seul patrimoine que compte la commune a été malheureusement compromis par le FFS. «Timezrit est une commune pauvre. Il y avait un projet de réalisation d’une zone d’activité transformé malheureusement, en zone commerciale par les élus du FFS durant leur mandat de 1999», a déploré le P/APC.
Boualem Slimani