Campagne de sensibilisation contre l’exploitation des enfants

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C’est sous le slogan «Pour une amélioration de l’accès à l’information et une meilleure prise en charge de l’enfant en difficulté », que l’association «Ikhoulaf», qui aide les enfants de parents sépérés, avec le concours de ses différents partenaires du secteur privé et étatique, a lancé mardi dernier, et ce jusqu’à demain, une campagne d’information et de sensibilisation contre l’exploitation économique des enfants.

Au programme, une série de conférences, une exposition de la convention internationale des droits de l’enfant, en image et sur des supports 70/50, la convention C 138, concernant l’âge minimum d’admission à l’emploi, C 182, sur les pires formes de travail des enfants ; il y a eu aussi des activités d’animation réalisées par des jeunes de ladite association. 

« Le décrochage scolaire, la pauvreté la dislocation familiale, sont les causes les plus avérées, celles qui acculent  les enfants, dont l’âge est inférieur à 18 ans, à travailler dans le secteur de l’économie informelle et parfois dans des conditions difficiles, inadmissibles », nous dira Djerrah Zaidi, président de l’association Ikhoulaf. En effet, les organisateurs ont ciblé les différents centres de formation de la région de Bejaia, à savoir : le  CFPA de Seddouk, les deux CFPA d’Akbou, garçons et filles, respectivement dénommé Abdelhak Benhamouda et Lala Fadma N’soummeur, le CFPA d’Adekar et enfin le nouveau INSFP de Sidi Aïche qui a abrité la même activité dimanche. Par ailleurs, les conférenciers ont tenu à  informer les présents que « la mendicité est aussi un moyen, pour certains, de s’enrichir sur le dos des innocents.  Si parfois on ne voit pas de dangers, alors qu’un enfant exerce des petites taches pour aider sa famille, il se trouve que beaucoup d’enfants, issus des milieux défavorisés, sont exploités par les adultes qui leur fixent des consignes à suivre pour qu’ils leur rapportent des gains, ce qui échappent à tout contrôle et nuit par conséquent à la santé de l’enfant dont les droits sont par ailleurs bafoués. » Cependant, les lois et les moyens ne manquent pas pour la mise en place de mécanismes adaptés pour la protection et la réinsertion de ces couches vulnérables de la population.

Une animation musicale a eu lieu durant toute la semaine qu’a duré l’activité en plus des chants de  la chorale Ikhoulaf, des  numéros de clowns, et des déclamations poétiques du  petit Mahrez.

On a pu sensibiliser et informer les gens sur le travail des enfants, on a pu dire que la participation des personnes mineures à des activités à finalité économique et s’apparentant plus ou moins fortement à l’exercice d’une profession pour adultes est absolument inadmissible.

C’est la vision qui prédomine au niveau de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui considère l’âge de l’enfant en rapport avec la tâche à accomplir, du moins pour les enfants de plus de douze ans.

En pratique, parmi les enfants travailleurs, on distingue le travail « acceptable » (léger, s’intégrant dans l’éducation de l’enfant et dans la vie familiale et permettant la scolarisation), et le travail « inacceptable » (trop longtemps, trop dur, trop dangereux, etc.).

Ce dernier recouvre généralement la notion du « travail des enfants ». On estime que, depuis l’an 2000, plus de 210 millions d’enfants de 5 à 14 ans et de 140 millions d’adolescents de 15 à 17 ans, exerçant une activité économique, sont concernés dans le monde. Plus de 8 millions d’enfants subissent une exploitation des pires qui soient : ils sont soldats, prostitués sur le marché du sexe, livrés à la pornographie, soumis au travail forcé livrés aux trafics et aux activités illicites.  

Hafid Nait Slimane

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