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Démission collective à la section de Timezrit

Pas moins de 25 militants de la section RCD de Timezrit, dans la wilaya de Béjaïa, ont démissionné hier, des rangs de leur parti pour protester contre « la gestion en solo du bureau régional par son président et les orientations politiques actuelles de la direction nationale, jugées en contradiction avec la ligne originelle du RCD », a expliqué Benhacine Nadir, l’un des démissionnaires. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, ces 25 dissidents du RCD reprochent au responsable du BR, « la mise à l’écart des militants intègres de la section de Timezrit et l’installation à sa tête d’ex-militants exclus du parti pour fautes politiques et pénales graves ». Pire, notre interlocuteur a souligné que ces « pseudos militants », auxquels le BR a confié la gestion de la section locale de Timezrit, « ont combattu contre le RCD, lors de la campagne électorale qui s’est déroulée en novembre 2012, en allant dans les villages pour appeler les citoyens à voter en faveur des autres formations politiques ». Par ailleurs, ces démissionnaires accusent ouvertement le président du BR d’être responsable de « la situation catastrophique » qui prévaut au RCD de Béjaïa. « Nous avons proposé au cours de l’année 2013, à trois reprises, au président du BR de venir installer la nouvelle section de Timezrit avec les militants actifs du parti, mais en vain », a-t-on déploré. En outre, ces désormais ex militants du RCD accusent la direction nationale de complicité. « J’ai soumis la situation de notre section au président du parti, Mohcine Belabbas, et au conseil national. Je les ai informés de la violation des statuts du parti par le responsable du BR, mais nos doléances sont restées lettre morte », a regretté Benhacine Nadir, élu RCD à l’APC de Timezrit. L’autre raison qui a poussé ces dissidents à quitter le RCD, selon notre interlocuteur, est la nouvelle orientation de la direction nationale, qui s’associe avec les islamistes, qui prônent des idéaux contraires à ceux que défend le RCD.  « Franchement, la ligne politique progressiste, moderniste, laïque et universaliste du RCD est remise en cause et détournée par l’actuelle direction», s’indigne Benhacine Nadir.

Boualem Slimani 

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