Soixante-huit mille commerçants, tous secteurs confondus, ont été recensés au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, pour un total d’environ 350 activités, a-t-on appris auprès de M. Akacha Doguemane, directeur local du commerce. Concernant les chiffres spécifiques par activité un agent de ladite direction précisera qu’en première position, il y a les alimentations générales, avec un nombre de 4859 commerces au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Le secteur des travaux publics suit en 2e position avec 4420 entreprises, et en troisième position, on retrouve les magasins d’habillements au nombre de 2507. Un autre agent indiquera que le nombre de magasins d’habillement a augmenté ces dernières années, notamment ceux pour femmes. Notre interlocuteur poursuivra en ajoutant que le nombre des fast-foods à Tizi-Ouzou a atteint les 1791 commerces et celui des cafétérias en est à 1554. Pour leur part, les cybercafés sont au nombre de 340, suivis des crèches (131). Pour sa part, le Centre national du registre de commerce (CNRC) affirme, à travers un bilan arrêté au 28 février dernier, que 81.322 registres de commerce ont été répertoriés, dont 70.250 dans le secteur des services, 15.732 pour le secteur de l’industrie et du BTPH, 3858 dans le commerce de gros, 1204 pour le secteur de l’import/export et 274 dans le commerce de détails. Pour sa part, le total des registres des commerçants des produits artisanaux est de seulement 4. Un chiffre plutôt déplorable, pour une région connue pour ses produits de l’artisanat, à l’image du bijou d’Ath-Yenni. Le même document du CNRC démontre que dans le cadre de la répartition des actifs, par commune et secteur d’activité la municipalité de Tizi-Ouzou vient en tête avec un total de 41.168 commerces actifs, avec seulement un nombre de 153 dans le commerce de détail. Elle est suivie d’Azazga qui recense 2 599 commerces et Draâ Ben Khedda (2099). Ceci dit, malgré ces chiffres qui démontrent un développement du commerce à travers la wilaya de Tizi-Ouzou, certaines communes stagnent toujours en matière de croissance dans les différents secteurs, notamment le commerce. Nous citerons, entre autres, le village de Tahachat, sis dans la commune d’Ait Toudert, où il n’y a que deux commerçants, qui n’ouvrent, la plupart du temps, que durant quelques heures. Les habitants de ce village se voient, parfois, contraints de se déplacer à Ouacifs Centre pour s’approvisionner en denrées alimentaires. Même constat au niveau de la majorité des villages de Kabylie. Les citoyens sont obligés de se déplacer aux chefs-lieux de communes pour trouver ce dont ils ont besoin. Car, entre des commerces qui n’ouvrent que quelques heures par jour et ceux qui ne disposent pas de tous les produits, ces habitants n’ont pas trop le choix. Toujours pour ce qui est du volet des chiffres, le document du CNRC indique qu’un total de 80 commerces actifs, tous secteurs confondus est recensé dans la localité d’Ait Chafaâ, dans la daïra d’Azeffoun. Sur ces 80 commerces, 44 sont inscrits dans le secteur des produits d’industrie, du BTPH et de l’import/export, et 34 dans les services. Pour sa part, la localité d’Akerrou dénombre seulement 75 commerces, indique-t-on, avec 38 dans les services et 37 dans le secteur industriel et du BTPH. Quant à Beni-Zikki, un total de 73 commerces actifs a été recensé avec 30 dans les services, 41 en industrie et BTPH et 2 dans le commerce du gros.
Samira Bouabdellah