«Personne ne peut revendiquer en solo»

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« Personne ne peut revendiquer en solo. Nous vivons les mêmes problèmes. Nous devons donc agir ensemble et en coordination », nous confiera le président d’un comité de village ayant participé à la réunion, tenue dernièrement, qui a regroupé les représentants des villages de M’Kira et les élus de l’APC.

Selon le même interlocuteur, deux problèmes essentiels, à savoir l’alimentation en eau potable et la sécurité des citoyens et de leurs biens, ont pris une place importante lors de cette rencontre. A commencer par l’eau potable. Tous les participants à ce conclave ont relevé que la région est peu ou mal alimentée.  » A quelques semaines de l’été nous craignons de vivre encore des pénuries, plus pénibles que celles des années précédentes. Le réservoir qui se trouve à Tighilt Bougueni, alimenté à partir de Tizi Larbâa (Draâ El Mizan) ne se remplit qu’après trois jours de pompage. C’est donc 500m3 pour trois jours. Or, la consommation de notre commune ne doit pas baisser de 300 mètres cubes par jour. A cet effet, nous avons demandé aux autorités de redemander l’inscription d’une conduite autonome qui nous alimentera à partir de cette station de pompage de Draâ El Mizan. C’est la seule solution pour que notre commune soit desservie convenablement », ajoutera un autre représentant. Quant à la sécurité dans cette municipalité à entendre ces conclavistes, elle ne cesse de se dégrader.  » La localité est abandonnée. Des vols et des agressions se font en plein jour. Le chef-lieu, Tighilt Bougueni, vit au rythme de l’anarchie totale. Rixes, stationnements anarchiques et bagarres sont le lot des riverains, notamment les jours de marché hebdomadaire », soulignera dans son intervention une troisième personne. En plus de ces deux points essentiels, les présents à cette réunion ont relevé tous les retards dans l’exécution des projets accordés à la commune. Ils citeront, entre autres, le lycée, lancé depuis plus de huit ans, les projets de gaz naturel, qui peinent à être lancés et les 100 logements sociaux, laissés à l’abandon. Dans leur plate-forme de revendications figurent aussi la réalisation d’un centre d’enfouissement technique, une station d’épuration et une sûreté urbaine. Pour le problème de la sécurité enchaînera un autre intervenant, « seule la réalisation d’une sûreté urbaine, pourra un tant soit peu, mettre un terme à cette terreur qui gagne de plus en plus les habitants de la commune ». En ce qui concerne les décharges, qui prolifèrent sur tout le territoire de la municipalité les représentants des villages estimeront qu’un mini CET, ou à défaut une décharge contrôlée, sont une urgence.  » Pour les déchets ménagers, le camion de la commune fera plus de 30km, jusqu’au CET de Draâ Sachem à Draâ El Mizan. Il est temps de choisir un site pour réaliser un CET pour notre daïra », précisera un dernier intervenant. Au terme de cette rencontre, tous les présents se sont donnés rendez-vous pour un autre conclave, dans la perspective de créer une coordination. 

  Amar Ouramdane

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