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Gabriel Garcia Marquez n’est plus

Le prix Nobel colombien de la littérature, Gabriel Garcia Marquez, considéré comme un des plus grands écrivains de langue espagnole, est mort, avant-hier, à son domicile au Mexico, quelques jours après avoir été hospitalisé pour une pneumonie. Agé de 87 ans, il se trouvait dans un état de santé « très fragile » dans sa maison de Mexico, avait indiqué lundi 14 avril, sa famille après des informations de presse affirmant le même jour que l’écrivain était atteint d’un cancer. « Son état est stable bien qu’il soit très fragile. Et il y a des risques de complications liées à son âge », avaient indiqué dans un communiqué son épouse Mercedes Barcha et ses fils Rodrigo et Gonzalo. Installé au Mexique, depuis 1961, avec des périodes de séjour alternées à Carthagène (Colombie), Barcelone (Espagne) et La Havane, Garcia Marquez vivait, depuis plusieurs années, retiré de la vie publique et, lors de ses rares apparitions, ne faisait aucune déclaration à la presse. Garcia Marquez avait fait sa dernière apparition publique le 6 mars lorsqu’il était venu à la porte de sa résidence du sud de Mexico où il avait vécu depuis plus de 30 ans, pour recevoir des journalistes venus lui rendre visite à l’occasion de son anniversaire. Le Colombien est considéré comme l’un des plus grands écrivains de l’histoire de la littérature de langue espagnole. L’œuvre qui lui a valu la célébrité est « Cent ans de solitude », roman publié en 1967, traduit depuis en 35 langues et vendu à plus de 30 millions d’exemplaires. Le père du « réalisme magique » est l’auteur de quelques-uns des romans les plus populaires du XXe siècle comme « Pas de lettre pour le colonel » (1961), « Chronique d’une mort annoncée » (1981) et « L’amour au temps du choléra » (1985). Il a reçu le prix Nobel de la littérature en 1982. La célèbre académie avait alors salué une oeuvre « où s’allient le fantastique et le réel dans la complexité riche d’un univers poétique reflétant la vie et les conflits d’un continent ». Sa dernière oeuvre, « Mémoire de mes putains tristes », est parue en 2004.  De nombreuses personnalités du monde politique et artistique ont exprimé leur tristesse. Le président mexicain, Enrique Peña Nieto, a exprimé ses condoléance au nom du Mexique en soulignant, sur son compte Twitter, que « né en Colombie, il avait fait depuis des décennies de Mexico son foyer, enrichissant ainsi notre vie nationale ».  L’ex-président américain, Bill Clinton, a loué le « don unique d’imagination, de clarté de pensée et d’honnêteté émotionnelle » de celui qui fut son ami « pendant plus de 20 ans ».  L’auteur brésilien Paulo Coelho a salué l’écrivain qui « a brisé le mur entre la réalité et la fantaisie, ouvrant la voie à toute une génération d’écrivains sud-américains ».

R.C.

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