Le village Tigrine sort de sa léthargie

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Le village Tigrine, situé à 10 kms du chef-lieu communal de Boudjellil, sort, petit à petit, de sa léthargie.

Même si beaucoup de commodités manquent encore, il n’en demeure pas moins que les conditions pour une vie décente sont en passe d’être réunies en perspective. Des améliorations sont enregistrées depuis quelques temps déjà concernant le service public, avec l’affectation d’un infirmier à l’unité de soins sise au même village, ce qui soulage bon nombre d’habitants, qui ont au moins une structure sanitaire à portée de main pour les premiers soins. Un bureau de poste muni d’une visionneuse est, également, disponible. Cela a énormément soulagé les Tigrinois, surtout les retraités qui n’ont pas à se déplacer jusqu’à Boudjellil ou Ighil Ali pour l’encaissement de leurs pensions. « C’est soulageant, quand même, d’avoir un bureau des PTT près de chez soi. Avant, je me déplaçais jusqu’à Ighil Ali pour retirer ma pension. Aujourd’hui, cela a changé et c’est tant mieux pour nous », témoigne un sexagénaire habitant ledit village. « Le projet de raccordement de ce village au réseau du gaz de ville n’est plus qu’une question de semaine, puisque l’étude est finalisée et le terrain devant recevoir le poste de détente est choisit. Il ne reste que la pose des conduites », nous dit-on à l’APC d’Ighil Ali. Ce projet n’a pas manqué de susciter la satisfaction de la population de ce village. Néanmoins, l’enclavement et l’isolement, dans lesquels était confiné ce village, sont partiellement « levés », avec le bitumage du chemin communal qui passe par ce patelin à l’histoire chargée. Partiellement désenclavé parce que le problème du transport de voyageurs y persiste toujours. En effet, aucun fourgon ne dessert, malheureusement, ce village qui fut, à l’époque coloniale, le centre du douar Tigrine, où il y avait une administration. Les habitants doivent posséder un véhicule pour échapper aux affres du manque de transport. Ceux qui ne sont pas véhiculés doivent compter sur l’autostop ou leurs pieds pour rejoindre le chef-lieu de daïra d’Ighil Ali ou de Boudjellil. L’autre point noir dans ce village, c’est la pénurie d’eau potable. L’eau de l’AEP n’est disponible qu’une fois par semaine en moyenne, ce qui contraint les villageois de stocker l’eau dans des citernes et des jerricans.

Syphax Y.

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