Un ancien moudjahid et coordinateur de l’organisation nationale des moudjahidine de la commune de Seddouk, dans la wilaya de Béjaïa, M. Benmeziane Seddik en l’occurrence, vient de saisir les hautes autorités du pays pour dénoncer le refus catégorique du P/APC de Seddouk de recevoir les responsables de l’organisation à trois reprises, qualifiant ce refus d’un déni de droit. Il raconte ses mésaventures avec les yeux rougis. « Nous avons tout fait pour récupérer l’ancienne caserne militaire de la ville de Seddouk auprès du ministère de la Défense. Cette caserne a été restituée à la municipalité qui a, aussitôt, entamé la distribution des locaux aux associations qu’elle renferme. Nous avons formulé le plus normalement du monde, une demande d’acquisition d’un local en précisant qu’actuellement notre siège se trouve dans un cagibi que nous partageons avec le bureau communal du Croissant Rouge et l’Organisation des Enfants de Moudjahidine. Voyant que notre demande n’était pas retenue parmi les attributions faites aux autres associations et qu’il en restait encore des locaux vides, nous nous sommes rapprochés de l’APC pour demander une audience au P/APC afin de lui demander des explications sur la non satisfaction de notre demande. Et qu’elle fut notre étonnement, le P/APC a refusé catégoriquement de nous recevoir. On est allé encore une deuxième fois pour le voir et il a encore signifié un refus catégorique à notre visite.
Pis encore, une troisième fois, lors d’une journée de réception ouverte à tout le public, et il a encore refusé de nous recevoir. Comme nous sommes des citoyens civilisés, mes camarades et moi avions décidé de nous en remettre aux pouvoirs publics, en saisissant qui de droit. Pour cela, nous avons adressé un écrit, où on dénonçait cette hogra, au chef de daïra de Seddouk, au wali de Béjaïa, aux ministères de l’Intérieur et des Moudjahidine s’ils veulent nous rétablir dans nos droits, en leur expliquant que nous sommes une poignée de moudjahidine qui n’a plus l’âge d’engager un bras de force avec ce P/APC», a déclaré notre interlocuteur. Et d’ajouter : « Nous considérons cet acte irréfléchi comme une discrimination d’un rare gravissime, d’autant plus qu’il émane d’un élu qui gère une institution de peuple et qui, logiquement, est là pour servir toutes les franges de la population dont font partie les moudjahidine ».
L. Beddar
