" Nous avons attendu une dizaine d'années pour jouir, enfin, de nos logements. Mais voilà que nous faisons face à des risques de maladies.
Avec ces premières chaleurs, nous ne pouvons plus ouvrir nos fenêtres. Les odeurs envahissent toutes les chambres », vocifère un habitant du bloc D de la cité des 104 logements, qui nous a accompagnés sur les lieux. Une fois arrivés, nous croyions que notre guide voulait seulement nous faire une farce. Car, eu égard des aménagements (trottoirs, dallage, éclairage public, bitumage de l’axe principal…), on oublierait les désagréments que subissent les résidents de la cité. Cependant, ce que venait de nous narrer notre accompagnateur ne sera perceptible qu’après avoir pénétré aux sous-sols des blocs où se trouvent des locaux déjà vendus. En plus de toute la tuyauterie en PVC qui rejetait des eaux usées, des flaques d’eau et des immondices en tous genres stagnaient partout. Des odeurs nauséabondes s’y dégageaient, au point où il fallait se boucher le nez, tandis que des rats circulaient en toute quiétude. Un peu plus loin, de petits bambins jouaient devant toutes ces saletés. » Nous avons essayé de réparer la tuyauterie, mais aussitôt placés, les nouveaux tuyaux subissent des dégradations », nous dira notre accompagnateur. Le risque d’épidémie n’est pas à écarter, si rien n’est fait d’ici quelques jours avec les chaleurs estivales qui pointent du nez. Interrogé sur la solution qui s’impose, notre interlocuteur estimera que ces garages doivent être fermés. » Tout d’abord, il faut que les services concernés nettoient et réparent ce qui est dégradé puis ils doivent fermer ces locaux », dira-t-il. A une question, sur des démarches qui auraient été étaient faites à ce sujet, il nous répondra que l’APC et l’agence foncière de Boghni ont été saisies. » Chaque service jette la balle dans le camp de l’autre », notera un deuxième intervenant qui ajoutera qu’un courrier sera déposé à l’APC et un autre à l’agence foncière de Boghni. » Que chacun prenne ses responsabilités », conclura-t-il. A ce propos, le maire nous dira que ce ces locaux ont des propriétaires qui sont responsables de ce qu’il y à l’intérieur. De son côté le directeur de l’agence foncière (promoteur) nous expliquera que cette cité a été réceptionnée définitivement depuis plus de cinq mois. » Même si elle est réceptionnée de manière définitive, nous n’allons pas l’abandonner. Ces locaux ont été vendus et, en principe, leurs nouveaux propriétaires doivent les aménager et les fermer pour que des intrus n’y pénètrent pas. Néanmoins, nous allons diligenter un technicien qui fera les constats nécessaires. Une dernière mise en demeure sera envoyée aux concernés par le biais d’un huissier de justice. Les procédures vont se poursuivre pour, ensuite, prendre les mesures qui s’imposent », ajoutera M. Ali Kara. En attendant, les acquéreurs devront tout de même s’organiser en association, pour gérer cette situation au mieux, car il y va de leur santé et celles de leurs familles.
Amar Ouramdane

