Certains citoyens ayant déposé leur permis de conduire pour renouvellement n’ont eu droit qu’à des récépissés valides 90 jours. Plusieurs mois après le dépôt de leurs dossiers, ils se voient encore contraints de renouveler le récépissé. D’ailleurs, depuis la mise en place du permis à points, des pénuries en matière d’imprimés ne cessent d’être signalées quasiment, au niveau des services des daïras de la wilaya de Tizi-Ouzou. Pourtant annoncé en grande pompe, il y a de cela environ deux ans, le permis de conduire à points, qui a fait couler beaucoup d’encre, n’est toujours pas prêt à voir le jour. Interrogé à ce sujet, Djamel Eddine Hashas, directeur local de la réglementation et de l’administration général par intérim, qui nous a reçu, hier matin, au niveau de son bureau, expliquera que ce retard dans la remise des permis de conduire à point aux automobilistes de la région est dû à l’indisponibilité des imprimés. « Nous n’avons toujours pas reçus les imprimés du nouveau permis à points, raison pour laquelle, d’ailleurs, nous avons enregistré un retard dans la remise de ce document aux concernés », a-t-il dit, en assurant que dès que le ministère des transports enverra ces imprimés, ils procéderont à sa délivrance. Un citoyen de la localité d’Azazga relatera « cela fait environ huit mois que j’ai déposé mon dossier de renouvellement de permis de conduire. A chaque fois que je me présente au niveau de la daïra, on m’explique que cette pièce n’est pas prête. Ils procèdent, donc, au renouvellement du récépissé ». Quant à Omar, un autre habitant de la même région, il précisera qu’il a déposé son dossier de renouvellement depuis plus de trois mois. Selon ses dires également, il attend toujours la remise de ce document et s’interroge « jusqu’à quand va-t-on encore attendre comme cela? On en parle depuis plusieurs mois, mais nous n’avons rien vu venir jusqu’à aujourd’hui. Le service de la daïra nous demande de revenir une autre fois. On verra bien combien de temps nous allons encore attendre ! ». Ainsi, faute d’imprimés, des centaines de citoyens se voient contraints d’attendre ce fameux document et ne rouler qu’avec un récépissé renouvelé tous les 90 jours. Pour rappel, Mohamed El-Ghazi, ministre chargé de la réforme du service public avait ordonné « l’accélération et la facilitation des procédures de retrait des différents documents administratifs, à l’instar de la carte grise des véhicules, de la pièce nationale d’identité et autres documents d’état civil ». Il est à rappeler également que, lors de son lancement, le premier responsable du secteur des transports a insisté sur le fait que ce permis de 24 points permettra, en premier lieu, la réduction des accidents de la circulation. Il soulignera que ce document est un moyen de juguler les interventions de récupération des permis retirés par la police et la gendarmerie, il permettra aussi d’augmenter les entrées du Trésor public à travers les amendes infligées aux chauffards.
Samira Bouabdellah