Le problème des ordures ménagères dans la commune d’Aït R’zine, à 85 kms au sud-ouest de Béjaïa, semble s’installer dans la durée, en ce sens que cette localité ne dispose pas, au jour d’aujourd’hui, d’une décharge communale appropriée.
Cette situation a contraint les éboueurs de la commune à jeter les déchets sur les berges de l’oued Sahel, en bas du chef-lieu communal. Mais voilà les riverains de cette rivière ne l’entendent pas de cette oreille. Ainsi, ils ont empêché à plusieurs reprises, les éboueurs d’évacuer les détritus dans le lit de l’oued, arguant que les miasmes et autres fumées, qui s’en dégagent, « les asphyxient et leur rendent la vie insupportable ! ». Ce conflit a pris l’allure d’un feuilleton, lequel a commencé l’an dernier pour se poursuivre à ce jour. La semaine dernière, le conflit a encore éclaté entre les éboueurs et les riverains de l’oued Sahel. Ces derniers ont refusé carrément le jet des ordures dans les parages. Ce qui a contraint les éboueurs à rebrousser chemin avec des quintaux de détritus dans les engins, pour les laisser entassés devant le parc communal. Dans les rues, le spectacle est désolant. Des amoncellements d’ordures ménagères ont envahi les trottoirs et les accotements de la RN106, qui passe par le chef-lieu, en enflant au fil des jours. L’air devient empestant et irrespirable. Cette situation n’est pas sans risque sur la santé publique et l’environnement, si elle venait à perdurer encore. D’autant plus que la chaleur commence à s’installer peu à peu, ce qui complique davantage cette situation devenue préoccupante. Ce problème récurrent donne beaucoup de soucis aux autorités communales, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour trouver une solution durable. Le désarroi est exprimé par le P/APC, Dahmani Youcef, qui dira : « Cette situation nous donne beaucoup de soucis ! Nous avons saisi les autorités de wilaya ainsi que la direction de l’environnement pour régler ce lancinant problème. Parallèlement, nous sommes en train de prospecter un site devant recevoir les ordures ménagères de la municipalité. La tâche s’annonce difficile, d’autant plus que nous faisons face, à chaque fois, à des oppositions de la part des habitants! » déplore notre interlocuteur. En attendant que l’APC trouve une solution, les ordures ménagères continuent d’envahir la rue du chef-lieu Guendouz.
Syphax Y.