Engouement pour le transport urbain

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Si, au départ, il n’y avait qu’un mini fourgon qui assurait le transport urbain à Draâ El Mizan, aujourd’hui, ils sont plus d’une dizaine à sillonner les artères de la ville. Deux aires de stationnement leur sont, désormais réservées, l’un à la nouvelle ville et l’autre au centre-ville. A ce niveau, deux jeunes se chargent d’organiser les départs.  » C’est une très bonne initiative. Avant, pour une injection ou pour prendre ma tension artérielle, je devais souvent appeler un fraudeur, maintenant, grâce à ces mini fourgons, je ne paie que vingt dinars au lieu des 100 qu’exigent les clandestins », nous dira un septuagénaire qui venait de descendre devant l’arrêt de la polyclinique. Ainsi, les usagers des transports en commun sont soulagés depuis la multiplication de ces taxis urbains, communément appelés  » capsulas ». Et c’est presque tout le monde qui les utilise.  » Même pour aller du lycée Ali Mellah, à l’entrée de la ville,  jusqu’à la mosquée du centre-ville, je prends souvent ce moyen de transport moyennant 10DA », dira un jeune homme rencontré au niveau de l’arrêt du lycée. Si les usagers trouvent leur compte, les propriétaires sont aussi satisfaits.  » Ce n’est pas vraiment quelque chose qui rapporte gros, mais c’est tout de même une occupation. A la fin de la journée, j’arrive à régler tous les frais et je gagne ma journée. On ne souffre plus comme avant, surtout depuis le bitumage de l’axe vers le Technicum et le quartier de l’abattoir. Nous attendons la réalisation des quinze abribus déjà lancés, à l’instar de celui qui fait face au lycée Ali Mellah », nous répondra un jeune transporteur. Néanmoins, ce que regrettent les usagers, c’est l’absence d’une ligne allant vers l’hôpital, situé sur les hauteurs de la ville à plus de 2kms, sur un axe en pente.  » Nous attendons que cette ligne soit prise en charge. Surtout que cette destination est très fréquentée par les citoyens, soit pour le transport de malades ou pour les visites de parents hospitalisés », dira un citoyen qui attendait un  » clandestin », pour une course en aller simple à cent dinars. Dans tous les cas de figure, le transport urbain à Draâ El Mizan a réglé le problème des déplacements des citoyens en ville, notamment de la nouvelle ville jusqu’à la sortie sur la route de Tizi Gheniff. Il ne reste aux autorités qu’à accélérer les deux projets inscrits par la direction des transports, à savoir la station urbaine et la gare routière. Notons que la délocalisation des deux arrêts, de Frikat et de Boghni, en dehors de la ville a, finalement, désengorgé un tant soit peu, le point noir au niveau du carrefour en allant vers Frikat. A quand le déplacement des bus et des taxis qui chargent leurs clients tout près de la mosquée du centre-ville? C’est une question qui revient sur toutes les lèvres.

Amar Ouramdane 

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