La cerise menacée par le Capnode

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Une alerte au Capnode a été émise par l’Institut national de la protection des végétaux (Inpv), et à Tizi-Ouzou on mise sur la sensibilisation des cultivateurs des fruits à noyaux, notamment les cerises, pour leur éviter de perdre leur récolte. D’autant plus que, cette année, la récolte promet d’être « conséquente », comme a tenu à nous le confier le directeur des services agricoles de la wilaya. Si la wilaya de Tizi-Ouzou dispose d’un potentiel important pour ce qui est de la production de la cerise, il n’en demeure pas moins que cette dernière fait face aux facteurs naturels et à des risques qui, parfois, peuvent la réduire. C’est le cas du capnode, un insecte ennemis des arbres fruitiers à noyaux. D’ailleurs, les récoltes des cerises dans la wilaya de Tizi-Ouzou en ont déjà fait les frais, précédemment, et le fruit rouge s’en est trouvé souvent menacé. Cette année encore, le risque est de mise. En effet, la petite bête sévit et des symptômes ont déjà été observés sur certains arbres fruitiers. Selon les affirmations du premier responsable du secteur de l’agriculture, Boulariah Boussad, contacté hier, par nos soins, « un bulletin d’alerte à été émis par l’INPV, à travers la station de Draâ Ben Khedda ». Ce dernier annonce « un risque majeur » de Capnode, menaçant les vergers, explique-t-il. Suite à cela, des dispositions ont été prises par les services agricoles, notamment « pour informer les agriculteurs producteurs de cerises», dira Boussad Boulariah, qui affirme que pour y faire face, « il n’y a pas un véritable dispositif mis en place, si ce n’est une large campagne de sensibilisation auprès des agriculteurs». Ces derniers « sont, d’ailleurs, invités à se rapprocher des subdivisions agricoles de leur régions respectives, ou de la station régionale de la protection des végétaux de Draâ Ben Khedda, pour plus d’information », ajoute-t-il en soulignant que « depuis l’émission du bulletin d’alerte, nous avons envoyé des notes aux subdivisions afin d’en informer les agriculteurs ». Toujours dans le cadre de l’information sur le Capnode et les catastrophes qu’il fait encourir aux arbres et aux fruits, M. Boulariah dira : « Nous effectuons des séances de formation et de sensibilisation à ce sujet, comme nous profitons de chaque occasion pour en parler ». Et de citer l’exemple de la fête des cerises qui se déroule chaque année à Larbâa Nath Irathen : « C’est une manifestation qui nous permet, à chaque fois, de présenter des conférences sur le sujet, afin de mieux sensibiliser les gens sur les mesures à prendre ». Des mesures « simples est pas chères », ajoutera le même responsable qui affirme que « le traitement se fait à base d’un produit chimique versé dans une cuve de 15 à 20 centimètres creusée au niveau du tronc ». Cela, en plus de la prévention, qui consiste, d’après lui « à l’isolement et à la destruction des fleurs atteintes par l’insecte ». Pour ce qui est de la production de cette année, le directeur souligne qu’ « elle promet d’être beaucoup plus conséquente que celle de l’an dernier. C’est ce qui a été constaté dans les vergers, avec une floraison abondantes qui prédit d’une production importante ». Ceci, souligne Boussad Boulariah, « grâce aux conditions climatiques très favorables, cette année ». Un fait qui profitera, d’ailleurs, à la fête des cerises qui a lieu dans la localité de Larbâa Nath Irathen, car une production importante, augurera d’une fête réussie, avec une bonne présentation du fruit rouge local, en quantité et en qualité.  Par ailleurs, et jusqu’à présent, la date de la tenue de cette manifestation n’a pas encore été fixée, d’après le directeur, qui affirme que « logiquement, elle aura lieu, comme d’habitude, entre la fin du mois de mai et le début juin. Mais jusqu’à présent, nous n’avons pas encore reçu d’invitation ».

Tassadit Ch.

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