Rentrant dans le cadre de la célébration du 34ème anniversaire du Printemps berbère, l’association culturelle « Tamkadbout » d’Ait Bouaddou, dans la daïra des Ouadhias, en collaboration avec la collectivité locale, a concocté un riche programme d’activités culturelles qui s’est étalé sur deux jours, hier et avant-hier. Au menu, les organisateurs ont mis en place à la salle culturelle Tamkadbout, une riche exposition de photos, d’articles de presse, d’objets traditionnels, de robes kabyles, de bijoux, entre autres. Un spectacle pour enfants était aussi au programme. Une vente-dédicaces du roman « Faty, sa fille Thas et Monsieur Pons », de l’actuel P/APW, Hocine Haroun, a été prévue dans l’après-midi de vendredi, suivie à 17h d’une projection d’un film d’expression Amazigh de Mefouk Yazid. Quant à la journée d’hier (Samedi), M. Bouziz Slimane, président de l’association Tamkadbout, a prévu un recueillement, dans la matinée, au cimetière du village qui sera suivi par le dépôt d’une gerbe de fleurs. Dans l’après-midi, une cérémonie a été prévue à l’honneur des 13 enseignants retraités dont six à titre posthume, à savoir Haroun Chabane, Bouaziz Hadj Ali, Sehad Ali, Idir Belaïd, Cherifi Lounès, Hamour Hocine (à titre posthume) et les deux Bouaziz Ahmed, Cherifi Mohamed et Sekoura, Bouaziz Said, Sehad Ali et Samar Mouloud. Des prises de paroles et témoignages sur le parcours et l’abnégation de ces engainants ont été suivies. Selon notre interlocuteur, une chorale et des chants animés par les animateurs de l’association étaient aussi au programme. Les festivités ont été clôturées par la remise des diplômes d’honneur et de cadeaux de reconnaissance aux enseignants. L’édile communal dira à cette occasion : « La langue Amazigh doit faire un pas vers l’avant et l’institutionnaliser à côté de la langue Arabe. Certes, ce genre d’initiatives jouent un rôle important dans sa promotion, mais cela nécessite vraiment une bonne prise en charge par les spécialistes ». Le maire insiste sur l’écriture de la langue Amazigh en disant : « Il lui faut un seul caractère ». Quant au président de Tamkadbout, il dira : « C’est le devoir de tout un chacun de célébrer cette date historique pour l’Algérie et pour la Kabylie en particulier, qui donne encore des sacrifices pour cette langue maternelle ». Et de continuer dans la même lancée : « Le moins que l’on puisse faire, c’est de rendre hommage aux enseignants qui ont, durant de langues années, sacrifié tout leur temps pour nous enseigner et enseigner nos enfants ». Il est à noter que plusieurs activités ont été organisées, mardi et mercredi passés, dans la daïra des Ouadhias.