Le chef-lieu de la commune de Djebahia, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya, est en proie à une dégradation tous azimuts. Le parfait exemple de cette détérioration est sans conteste le Boulevard Aliouat Ali, l’une des principales avenue de cette municipalité. Cette artère de la ville est envahie par les immondices et autres déchets en tout genre, qui s’amoncellent tout au long des routes. Les décharges débordent et les bennes à ordures sont pleines à craquer. Selon certains citoyens croisés sur place, les services communaux chargés du ramassage d’ordures n’auraient pas effectué le moindre ramassage de déchets depuis la dernière visite du wali, au mois de février passé. « Ils procèdent au nettoyage des rues et ruelles uniquement lorsque des responsables étatiques y viennent», ont indiqué bon nombre d’habitants. À proximité du siège de la mairie, qui se trouve au beau milieu de ce boulevard, une odeur nauséabonde se dégage des canalisations des eaux usées. Ces dernières sont dans un état plus que dégradé laissant échapper des eaux infectes. Comme si cela ne suffisait pas, certains citoyens, pour qui la notion de civisme ne semble pas dire grand-chose, brûlent leurs ordures en plein jour, au vu et au su de tout le monde. Certaines ruelles de ce boulevard se sont transformées en un véritable repaire pour truands et autres bandits de petits chemins. Dans la ruelle adjacente au bureau de poste de la ville, les agressions sont légion. D’après Mensour, horloger de son état, les voyous dictent leur loi “sans que cela ne fait réagir personne”. De leurs côtés, les autorités locales crient leur « impuissance » face à cet état de fait. Un élu de l’assemblée communale a souligné que Djebahia, comme chacun le sait, est l’une des communes les plus déshéritées de la wilaya en matière d’aménagement urbain. Par conséquent, elle est aussi, la plus exposée à la déliquescence”. Et d’enchaîner sur les “nombreuses demandes” introduites auprès des autorités de la wilaya, pour demander une enveloppe budgétaire conséquente, nécessaire selon notre interlocuteur, au développement de la municipalité.
R. B.