" Personne ne pourra vous dire la vérité au sujet de ce produit qui se raréfie dans toutes les localités du versant sud de la wilaya",; nous dira un commerçant de Boghni au sujet de la distribution du lait en sachet.
Et de poursuivre: » Un jour, on nous donne jusqu’à 300 sachets, et le lendemain, on n’a droit qu’à une centaine, et un autre jour, rien. Nous ne trouvons plus nos comptes. Deux jours après, on nous sert le lait de vache que les consommateurs, en raison de son prix élevé n’achètent pas. Même nos clients sont désorientés ». Avant-hier, au moment de l’arrivée du livreur à Ain Zaouïa, des centaines de personnes prirent les magasins d’assaut, à tel point que certains commerçants ont décidé de ne vendre que deux sachets par client. » Il est impossible de satisfaire tout le monde. Je n’ai qu’une centaine de sachets. Et puis, comme le magasin est situé sur une route nationale, ce sont tous les usagers qui s’arrêtent « , nous dira l’un de ces commerçants. Devant une supérette, il y avait bousculade et chacun prenait le nombre de sachets qu’il voulait. C’est dire que vendre le lait, pour ces commerçants, est devenu un casse-tête, et pour les consommateurs un calvaire. A Draâ El Mizan, les clients avouent qu’ils ignorent les horaires de livraison. » Le lait en sachet est servi sous le manteau. Et quand vous réclamez, c’est le lait de vache à 50 dinars qui vous est proposé « , nous répondra un consommateur qui a sillonné toute la ville à la recherche de ce produit. Quant au lait en poudre, il n’est pas à la portée de tous les ménages, quand on sait qu’un paquet de 500 grammes (environ quatre litres de lait) coûte entre 280 et 360 dinars. Ce qui dissuade les consommateurs à se rabattre sur ce produit. Notons, par ailleurs que la plupart des APC ont largement diffusé des appels, aussi bien en direction des consommateurs pour ne pas acheter certaines marques de lait en poudre, que des commerçants à les vendre. Selon ces appels, ces produits seraient nocifs et impropres à la consommation parce que des analyses ont prouvé la présence de spores anaérobies sulfito-réducteurs ainsi que des microbes dans les poudres. Dans cet avis, il est recommandé aux commerçants de les retirer des étals.
Amar Ouramdane