L’université de Bouira paralysée

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L’ensemble des départements de l’université « Akli Mohand Oulhadj » de Bouira ont été paralysés, hier, par un mouvement de grève initié par les comités autonomes des étudiants des départements de français et de tamazight.

Ces deux organisations estudiantines reprochent, comme il a été rapporté dans notre édition d’hier, «l’interdiction injuste et injustifiée» de l’administration, d’un gala artistique à l’occasion des festivités de commémoration du Printemps berbère. Selon les étudiants grévistes, leur débrayage est un signe de protestation contre les pratiques « inacceptables» de l’administration de la faculté des Lettres et Langues. «Ici, certains ont le droit d’organiser tout et n’importe quoi ! Mais quand on veut célébrer une date aussi importante que celle du 20 avril, on nous l’interdit. C’est une absurdité innommable», s’est-on offusqué. D’autres étudiants n’hésitent pas à pointer du doigt la gestion «hasardeuse» du doyen de la faculté des Lettres et des Langues, qui serait, selon eux, le seul et unique responsable de cette grogne. «On lui a communiqué nos activités et on lui assuré et certifié que tout va se passer dans le calme et la sérénité. Cependant, ce responsable ne voulait rien entendre», soulignera un des membres du comité autonome du département de français. Avant d’ajouter : «Dimanche passé nous avons eu la désagréable surprise de recevoir une note nous indiquant que notre gala est interdit pour motif d’absence de sécurité». Au même moment, un agent de sécurité passera par là et notre interlocuteur le pointera du doigt. « Vous voyez tous ces agents, ils passent leur temps à bailler aux corneilles. Au lieu de les mobiliser pour la circonstance, le doyen a préféré tout bonnement et simplement interdire notre manifestation. On se croirait revenu aux années de plombs», s’est-il indigné. De leur côté les responsables de la faculté des Lettres et des Langues n’ont pas voulu s’exprimer sur le sujet, préférant laisser le soin au doyen de le faire. Cependant et malgré nos innombrables tentatives de joindre M. Djellaoui, ce dernier était absent toute la matinée. Il est à noter, par ailleurs, que le département mis en cause a organisé les 21 et 22 avril derniers, des conférences autour du Printemps berbère. Toutefois, ces activités sont malheureusement passées inaperçues auprès du grand public et même des medias locaux, faute de communication. Quoi qu’il en soit, les initiateurs de cette grève déclarent ouvertement que le débrayage sera maintenu jusqu’à ce que l’administration lève son interdiction et offre la possibilité et les moyens aux étudiants de célébrer cette date hautement symbolique pour la Kabylie et l’Algérie entière. 

Ramdane. B.

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