Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a nommé, hier, M. Abdelmalek Sellal, Premier ministre, en remplacement de M. Youcef Yousfi, qui a assuré l'intérim, indique un communiqué de la présidence de la République.
«Conformément aux dispositions de l’article 77 alinéa 5 de la Constitution, son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a mis fin, ce jour, à l’intérim des fonctions de Premier ministre assuré par Monsieur Youcef Yousfi», précise le communiqué. «Le président de la République a nommé Monsieur Abdelmalek Sellal, Premier ministre», conclut la même source. Appelé le mois de mars dernier, à diriger le directoire de campagne du président candidat, Abdelmalek Sellal, qui avait cédé son poste au ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, retrouve donc à nouveau le Palais Docteur Sâadane, lui qui avait été pour rappel, nommé Premier ministre pour le première fois en septembre 2012, soit quatre mois après les élections législatives, en replacement d’Ahmed Ouyahia, actuel chef de cabinet de la présidence de la République. Enarque, spécialisé dans la diplomatie, Abdelmalek Sellal, 66 ans, avait dirigé les dernières campagnes présidentielles de Abdelaziz Bouteflika, en 2004, 2009 et 2014. Doté d’une grande expérience politique, il a exercé de hautes fonctions locales et occupé plusieurs postes ministériels, dont ceux de l’Intérieur, de la Jeunesse et Sports et des Ressources en eau. La mission principale du nouveau cabinet d’Abdelmalek Sellal, selon les observateurs, sera celle des préparatifs de la révision de la Constitution, chantier politique majeur du nouveau quinquennat d’Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a, en effet, annoncé hier à Alger, qu’il relancera, «sous peu», le chantier des réformes politiques, pour aboutir à une révision constitutionnelle consensuelle. «C’est avec la volonté résolue de renforcer notre entente nationale et faire franchir de nouvelles étapes qualitatives à la démocratie, que je relancerai sous peu, le chantier des réformes politiques, qui aboutira à une révision constitutionnelle consensuelle», a souligné le chef de l’Etat dans un discours écrit et distribué aux journalistes présents au palais des Nations, lors de la cérémonie de son investiture à la tête de l’Etat. Le président Bouteflika a ajouté que «les forces politiques, les principales représentations de la société civile ainsi que les personnalités nationales seront conviées à s’associer à cette entreprise de première importance».
A. C.

