L’établissement public de santé de proximité d’Ahnif a entamé une campagne de dépistage du diabète, de l’hypertension et de l’obésité, à travers l’ensemble des 06 polycliniques et 28 unités de soins de sa circonscription qui s’étend sur les 06 communes de la daïra de M’Chedallah.
Cette campagne a débuté du 26 avril jusqu’à aujourd’hui dimanche. Pour les zones reculées, cette institution a mobilisé une équipe médicale à bord de la clino mobile, qui a sillonné ces zones, afin d’assurer une large couverture et faire bénéficier le maximum de citoyens. Cette équipe mobile a inclus aussi, dans son programme, le dépistage du cancer du sein. Ce dépistage consiste en une auscultation complète, la prise de poids, le contrôle de la tension artérielle et de la glycémie qui s’effectue lors des visites médicales ordinaires au niveau des infrastructures de la santé. Un contrôle qui permet de dépister ces maladies chroniques et la prise en charge des sujets atteints. Le docteur Bahloul, chef du service prévention de l’EPSP, qui a supervisé cette importante opération de dépistage, a affirmé qu’un engouement sans précédent de citoyens a été enregistré. Une affluence qu’il a expliquée par les séries de campagnes de sensibilisation menées par le secteur de la santé durant ces deux dernières années, accompagnées par des moyens d’accueil nécessaires des citoyens, une nette amélioration des prestations de services grâce à l’ouverture de plusieurs points de garde, l’acquisition de laboratoires sophistiqués d’analyses médicales et la répartition stratégique des infrastructures de la santé à travers le territoire de la daïra de M’Chedallah. Notre interlocuteur a souligné que cette campagne de dépistage est désormais incluse dans le calendrier annuel des activités du secteur de la santé publique. Il est à signaler, par ailleurs, le manque flagrant de spécialistes notamment les gynécologues et les manipulateurs radio.
La campagne de désinsectisation retardée…
Quant à la santé publique, on a appris qu’un grand retard a été enregistré au niveau de l’ensemble des services d’hygiène des communes, de la campagne de démoustication qui devait démarrer, selon le calendrier officiel, à partir du 15 avril jusqu’au 15 mai. Jusqu’à présent, aucune commune n’a entamé cette opération. D’après les représentants de plusieurs bureaux d’hygiène de ces communes, avec lesquels on a pris attache, c’est le manque de produit insecticide qui en est à l’origine de ce retard. Les responsables concerné doivent intervenir pour y remédier d’autant plus que plusieurs cas de leishmaniose ont été enregistrés, l’année passée, en cette période, à travers plusieurs agglomérations de la circonscription de M’Chedallah. Le docteur Bahloul est catégorique sur ce point. Cette campagne doit être menée du 15 avril au 15 mai, soit au moment où les insectes vecteurs de maladies sont à l’état larvaire sans quoi le produit insecticide utilisé serait sans aucun effet, dès que les parasites commencent à voler. Notons, enfin, que la dératisation, qui devait obligatoirement accompagner cette campagne de désinsectisation, a été exclue du programme, comme a été également exclu, depuis ces cinq dernières années, le vaccin antirabique canine et ovin bien que des cas de rages, allant même jusqu’à entraîner la mort de citoyens, ont été enregistrés dans les régions de M’Chedallah et de Bechloul.
Oulaid Soualah

