Le seuil du BAC fixé aujourd’hui

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Le ministère de l’Education nationale organisera, aujourd’hui, la conférence nationale de l’éducation, dans le cadre de la préparation de la prochaine rentrée scolaire, ainsi que pour fixer le seuil des cours à réviser pour les épreuves du baccalauréat.

En dépit de la mise en place d’une commission chargée de dégager «les meilleures méthodes» pour le rattrapage des cours, suite aux mouvements de grève qui ont paralysé le secteur de l’éducation, au début de l’année scolaire 2013/2014, le département de la tutelle a recouru cette année encore à la fixation du seuil. De ce fait, la conférence nationale du ministère de l’Education sera consacrée à la présentation des résultats de la commission nationale de suivi des programmes, dans le but de définir le seuil des cours, selon l’état d’avancement des programmes dans tous les établissements scolaires à travers le territoire national. Le recours à cette procédure est justifié selon le ministère, par les actions de protestation des organisations syndicales. Cette justification est partagée, également, par l’association des parents d’élèves, qui met en cause « les syndicats du secteur, qui ont empêché l’achèvement du programme scolaire avant la date des examens de fin d’année, par leurs mouvements de grève », a affirmé hier, Khaled Ahmed, président de l’association des parents d’élèves de la wilaya d’Alger. Tout en émettant des réserves quant au recours, chaque année, à la procédure de limitation des cours, M. Ahmed dira que « cette pratique est devenue une exigence temporaire, face à la répétition des mouvements de grève des enseignants. En effet, cela reste la première cause qui mène toujours vers le recours à la fixation du seuil pour l’examen du baccalauréat », a-t-il précisé. Selon ses dires, la direction générale de la fonction publique est également responsable de cette situation, « car elle accuse un énorme retard dans la délibération des résultats du concours professionnel des enseignants, ce qui les empêche de rejoindre tôt les établissements scolaires », a fait remarquer M. Ahmed.

Les syndicats rejettent le seuil

Les organisations syndicales du secteur refusent « catégoriquement » le recours à cette procédure « anti-pédagogique », selon Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d’Algérie (CLA). Ce dernier a mis en cause la surcharge du programme scolaire, qui rend impossible son achèvement avant les examens de fin d’année. « Même si on ne fait pas face à des mouvements de grève durant toute l’année scolaire, le programme ne sera pas achevé car il est surchargé », a-t-il dit, appelant à l’allègement du programme scolaire, tout en prenant en considération certains critères pédagogiques. «Dans le cas contraire, on sera obligé chaque année, à adopter des démarches anti-pédagogiques, notamment la fixation du seuil des cours», a-t-il mis en garde. De son côté le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a plaidé pour la réhabilitation de la discipline dans les établissements scolaires. «Les élèves quittent leurs classes 20 jours avant les dates officielles des examens, pour prendre des cours particuliers ailleurs », a-t-il martelé avant d’ajouter qu’« il faut en finir avec la limitation du seuil des cours, car on prépare les élèves pour l’université et pas seulement aux épreuves du baccalauréat », a souligné M. Meriane.

Samira Saïdj

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