… Tizi-Gheniff aussi…

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Depuis l’indépendance nationale, jamais une commémoration des massacres du 8 mai 1945 n’a suscité autant d’intérêt, notamment une présence aussi nombreuse des jeunes de la localité de Tizi Gheniff. En effet, tôt dans la matinée, les autorités locales, accompagnées de membres de la Kasma de l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), des enfants de Chouhada, de représentants de la société civile ainsi que de nombreux citoyens, ont déposé des gerbes de fleurs au niveau du carré des Martyrs de la révolution 1954-1962, situé en face du siège de l’APC. La délégation s’est, ensuite, rendue à Adila pour le même cérémonial au niveau du cimetière des Chouhada, avant de revenir au mémorial dédié au Chahid Colonel Ali Mellah dit Si Chérif, qui fut le premier chef de la wilaya VI historique, où une autre gerbe de fleurs fût déposée et la Fatiha du Saint Coran fut lue, avant une visite de l’exposition préparée à cet effet sur les lieux. Place fut laissée à différentes activités dans le cadre du programme préparé pour la célébration de cette journée au niveau de la nouvelle bibliothèque qui avait du mal à contenir le nombreux public qui y a déferlé. «Je pense que c’est la première fois qu’une telle commémoration est célébrée de cette manière. Cette présence des lycéens, collégiens et écoliers nous a ravis, car notre objectif est le travail de mémoire que nous devons cultiver et entretenir chez cette relève», nous a déclaré M. Ali Hanafi, responsable de la Kasma locale de l’ONM, qui fera, ensuite une intervention sur les massacres perpétrer par l’armée coloniale, le 8 mai 1945, à Sétif, Guelma, Kherrata et autres localités du pays, et qui répondra volontiers différentes questions posées par les élèves présents, avant de céder la place une chorale de l’association «Ouktane Oukaoudj» de Ouaguenoun, dépêchée par la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou. Des élèves des deux lycées de la localité Ouarzeddine Achour et le LEP, ont présenté un récital de poésie, soulevant des applaudissements nourris de la part de l’assistance. «Pour le programme de cette journée, nous avons reçu l’aide de l’APC, de l’ONM ainsi que de la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou», nous confie M. Ramdane Idir, responsable de la bibliothèque communale, tout en nous faisant visiter la grande exposition de livres historiques, installée au niveau de la salle de lecture où de nombreux jeunes découvraient ce grand trésor qui est désormais mis à leur disposition. Dans l’après-midi, un film documentaire intitulé «Achfawath Idurar», réalisé par Kamel Arabi, un jeune réalisateur de la commune de M’Kira, a été projeté au public et suivi d’un large débat.

Essaid Mouas

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