Les promesses du Président mises en oeuvre

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Pour son premier Conseil des ministres avec le nouveau gouvernement, le Président Bouteflika a réitéré son engagement à mettre en œuvre le programme électoral. Et les chantiers sont aussi nombreux que déterminants pour asseoir la meilleure gouvernance possible et placer l’Algérie sur les rails du développement. La lutte contre la bureaucratie, fléau empêchant une synergie entre gouvernants et gouvernés, l’amélioration du service public, la lutte contre la corruption, la découpage électoral, l’adhésion à l’OMC et, bien évidement, la régulation du marché intérieur, y compris en prévision du mois sacré de Ramadan et de la période estivale… autant de chantiers à mettre en œuvre. Parmi les promesses faites par les représentants du candidat président Abdelaziz Bouteflika durant la campagne électorale, figure, en bonne place, la nécessité impérieuse de se pencher de manière sérieuse sur l’urgence de mettre en route le nouveau découpage territorial, en accordant la priorité les premières années, aux régions du Sud et des Hauts Plateaux. L’option des régions étant faite, faut-il le préciser, sur la question des distances qui relient certaines localités à leurs chefs-lieux de wilaya et qui, forcement, n’arrangent pas les choses en matière des relations entre représentants de l’Etat et citoyens. Notons que cette nouveauté répond à une décision inscrite dans le programme 2015-2019, et ce, sur la base des concertations nationales et locales entreprises depuis quelques années. Abdelmalek Sellal ainsi que tous ceux qui avaient mené campagne pour Abdelaziz Bouteflika, avaient déclaré à partir de plusieurs wilayas du pays, que plusieurs daïras du Sud et des Hauts plateaux seront concernées par ce nouveau découpage. Ils avaient, pour rappel, souligné que le nouveau découpage administratif était devenu une « nécessité » exigée par de nombreux facteurs. C’est pourquoi, promesse a été faite d’élever, entre autres, El Mnéâa (wilaya de Ghardaïa), In Salah (Tamanrasset) et Touggourt (Ouargla), au rang de wilayas, faisant observer que le Sud constitue la dimension stratégique de l’Algérie, de par les potentialités énormes dont il dispose. Frenda (Tiaret) et El Eulma (Sétif), de la région des Hauts plateaux, sont aussi concernées par ce nouveau découpage.  Adhérer le plus tôt possible à l’OMC est une priorité pour le chef de l’Etat. À cet effet, il a instruit Sellal et son équipe à poursuivre les négociations pour l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce, en veillant à la sauvegarde des intérêts de l’économie nationale. Pour rappel, l’Algérie a achevé ses négociations avec le Brésil, l’Uruguay, Cuba, le Venezuela et la Suisse, et elle doit encore faire de même avec l’Union européenne, le Canada, la Malaisie, la Turquie, la République de Corée, l’Équateur, les États-Unis, la Norvège, l’Australie et le Japon. Du point de vue sectoriel, les pays du groupe de travail ont indiqué qu’un effort substantiel demeure attendu de la part de l’Algérie dans les domaines des entreprises publiques, des prix des hydrocarbures, des droits de commercialisation et de présence commerciale, du régime fiscal (TVA et autres taxes à la consommation), des subventions à l’exportation, entre autres. Ce à quoi le nouveau gouvernement entend y parvenir, en poursuivant le travail effectué par l’ex ministre du commerce, Mustapha Benbada. Ce dernier qui chapeautait ce projet sensible, n’avait de cesse d’affirmer que sur le plan multilatéral, l’Algérie avait fourni les réponses aux questions additionnelles des membres, ainsi que des législations et des réglementations promulguées». Ce qui permet d’être optimiste quant à une bonne marche de l’Algérie pour réussir son accession à l’OMC. Le nouveau ministre du secteur, Amara Benyounès, considère, pour sa part, que cette question revêt d’un cachet particulier et qu’elle est considérée comme «la priorité des priorités» de son programme ministériel. En matière de régulation de l’audiovisuel et de la presse écrite, décision de procéder à l’installation de l’autorité idoine «sans délai» est irréversible, est-il mentionné dans le communiqué de la présidence de la République relatif au dernier Conseil des ministres, le premier du quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Cette autorité de régulation concernant l’audiovisuel devra être composée de 9 membres, désignés par le chef de l’Etat (5 membres) et les présidents des deux Chambres du Parlement (2 membres chacune). Quant à celle de la  presse écrite, elle sera composée de 14 membres, dont sept devront être élus, à la majorité absolue, parmi les journalistes professionnels justifiant d’au moins 15 ans d’expérience dans la profession. Les sept autres membres de cette instance seront désignés par le président de la République (3 membres) et les présidents de l’APN et du Sénat (2 membres chacun).

Ferhat Zafane

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