Nouveau rebondissement à l’Assemblée Populaire Communale d’El Adjiba. Dix (10) élus de l’APC sur les 15 que compte cette commune viennent d’annoncer, cette semaine, via un courrier adressé au wali de Bouira, leur retrait de confiance au maire d’obédience FFS. Trois vice-présidents, formant l’actuel exécutif communal (2 élus du Front El Moustakbel et 1 élu du FLN) viennent de rejoindre 7 membres de l’assemblée, élus sur une liste indépendante. A vrai dire, ce nouvel épisode ne fait que fragiliser une assemblée en proie à une situation de blocage qui perdure depuis maintenant plus d’une année et demi. Cette situation, rappelons-le, est née au lendemain des élections locales. A l’époque, il a fallu plusieurs semaines de tractations à l’actuel maire, pourtant minoritaire, pour former une majorité et diriger l’exécutif communal. Une majorité arrachée après un travail de coulisses acharné entrepris par l’actuel maire, lequel partait avec une longueur de retard par rapport à ses concurrents. Ces derniers, élus sur une liste indépendante, comptaient à eux seuls sept (7) sièges, sur les 15 que compte l’assemblée. Malgré leur supériorité numérique, les indépendants n’arriveront jamais à rallier un élu et former, ainsi, une majorité (8 élus sur 15), pour prétendre diriger l’exécutif. Chose que leurs adversaires réussiront non sans peine. Après l’installation officielle de l’assemblée, les élus de l’opposition formeront un bloc pour contrecarrer l’action du maire et son exécutif.
10 élus retirent leur confiance au p/apc
Dans un document adressé au wali de Bouira, le 4 mai dernier, dix (10) élus de l’APC d’El Adjiba, dont trois vice-présidents de l’assemblée, annoncent leur retrait de confiance à l’actuel maire, M. Gacem, d’obédience FFS. Les 10 élus signataires du document reprochent au maire « la mauvaise gestion des affaires de la commune », ou encore « la prise de décisions en solo ». L’attitude du maire, jugée « tyrannique », est un autre grief retenu contre le premier magistrat de la commune par ces mêmes élus. Pour illustrer leurs déclarations, les signataires du document évoquent des projets de développement parfois à l’arrêt et d’autres non encore lancés. Sur un autre volet, ces mêmes élus notent « une volonté chez le maire de marginaliser les vice-présidents ainsi que le secrétaire général de la commune ».
Le maire s’explique
Contacté par nos soins pour donner sa version des faits, le P/APC, Ahmed Gacem, affirme que « la démarche de ces élus obéit plus à des considérations politiciennes qu’à autre chose ». Pour lui, cela fait 15 mois que ces élus votent non, sans pour autant proposer d’alternatives. « Depuis 15 mois, ces élus ont toujours voté non, s’agissant des ouvertures de crédits et de projets PCD, sans pour autant donner d’alternatives », a-t-il déclaré. S’agissant des accusations concernant une soi-disant gestion en solo des affaires de l’APC, M. Gacem a tenu à préciser que « le code communal ne lui permet aucunement de prendre des décisions tout seul ». Selon lui, les décisions sont prises en toute transparence et se font en présence de citoyens. Au sujet de certaines décisions internes, ayant trait à la gestion des affaires administratives, l’édile communal s’en défend en disant qu’en tant que maire, la loi lui confère certaines prérogatives dans la prise des décisions. Par ailleurs, M. Gacem précise qu’une réunion avec les principaux chefs de services de l’APC se tient chaque quinze (15) jours au niveau de la mairie.
D. M.