Des postulants d’Ighzer L’Kim montent au créneau

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Ils sont une trentaine de personnes, dans la commune de Seddouk, à avoir signé une pétition dont une copie nous a été remise, adressée au Premier ministre et aux autorités de la wilaya de Béjaïa.

Ils contestent tout bonnement la décision rendue par la commission ad hoc de daïra qui a siégé le 27 avril 2014 pour examiner les dossiers déposés pour l’obtention de certificat de conformité après avoir appris que certains de leurs dossiers ont été ajournés et  d’autres ont été rejetés par ladite commission, apprend-on de M. Ait Kheddache Salah, leur représentant. « Nous sommes des attributaires de la révolution agraire issus de la dissolution du domaine autogéré Chenna M’hand dont les logements se trouvent au village Ighzer L’Kim. Il y en a parmi nous ceux qui habitent l’ancien village crée vers les années 1970, dans le cadre des villages socialistes, et ceux qui ont construit récemment après avoir obtenu des permis de construire sur la base des actes de concessions des terrains agricoles délivrés par les services agricoles. Pour pouvoir bénéficier des aides de l’Etat dans le cadre de la réhabilitation de l’habitat rural, nous avons pris nos précautions d’arracher d’abord l’accord de principe du président d’APC et du chef de daïra de Seddouk, avant de constituer des dossiers qui nous ont coûtés la faramineuse somme de 570.000,00 dinars comme frais du bureau d’études qui nous a établis les plans d’architecture. Nous avons attendu impatiemment la tenue de cette commission de daïra, qui a examiné nos dossiers avec un grand espoir d’obtenir des certificats de conformité qui nous ouvrira le droit d’obtenir des aides pour la réhabilitation de nos logements, mais malheureusement notre espoir a fondu comme la neige au soleil, en apprenant que nos dossiers ont été mis de côté », a expliqué M. Ait Kheddache Salah. Et d’ajouter : « Ce qui est intrigant, nous avons appris que dans d’autres daïras, des attributaires de la révolution agraire, comme nous, ont pu obtenir ce sésame. Voilà les raisons qui nous ont poussés à se plaindre aux hautes autorités du pays pour nous rétablir dans nos droits. » Au niveau de la daïra de Seddouk, un membre de ladite commission a confirmé l’ajournement de 21 dossiers seulement en donnant les raisons. « Nous sommes devant un fait accompli, car c’est une ancienne cité construite dans le cadre de la création des villages socialistes dont les logements sont vétustes et nécessitent des réhabilitations pour devenir décentes et habitables dans de bonnes conditions. Mais seulement, ces logements ne possèdent pas d’actes de propriété. Voilà la raison pour laquelle les dossiers ont été ajournés », a déclaré notre interlocuteur en précisant que 15 dossiers ont été revêtus d’un avis favorable sous réserve de régularisations des terrains d’assiettes par des actes de propriété ou administratifs, et 6 autres ont été revêtus d’un avis défavorables car les propriétaires ont construit sur des terrains agricoles sur lesquels ils ont eu des concessions d’exploitation pour 40 ans.

L. Beddar

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