Des dizaines d’habitants de la localité de « L’mechta » relevant du village Colonel Amirouche, ont procédé dès les premières heures de la matinée d’hier, à la fermeture du siège de la mairie d’Akbou, en guise de contestation contre le gel de leurs dossiers portant régularisation de leurs parcelles de terrain en vue d’établir des actes de propriété. Exaspérés et irrités par l’ampleur de la crise qui secoue l’APC d’Akbou, ces villageois réclament une assemblée extraordinaire afin de résoudre leur problème. Contacté par nos soins, l’édile de la ville du Piton dit ne pouvoir rien faire. « Je n’ai pas la majorité pour faire passer leur projet qui est, à juste titre, inscrit en gros dans l’ordre du jour de la dernière AG ordinaire de l’APC. Nous sommes en train de préparer une autre assemblée et, pour ma part, j’ai tout fait pour régler ce problème. Ce n’est pas moi qui bloque. Fermer l’APC, c’est enfoncer davantage le clou », nous dit-il. Le problème de régularisation de plusieurs parcelles de terrain continue toujours à défrayer la chronique à Akbou. Et ce, malgré la réunion, le 8 janvier dernier, regroupant le chef de daïra d’Akbou, le vice-P/APW, le P/APC, le directeur des domaines de la wilaya de Béjaia et des représentants du village « L’mechta ». Selon M. Zeggane, président de la commission de l’hydraulique au niveau de l’APC d’Akbou, « pour mettre un terme à ce litige de nature juridique des terrains du village Colonel Amirouche, il a été décidé en commun, sous instruction du directeur général des domaines, de créer un lotissement social au niveau du lot 196, qui englobe 57 hectares. Les domaines ont pris, ainsi, l’engagement d’établir un prix de cession dans un cadre social, avec un abattement de 80% et un échéancier de paiement exonéré des différentes taxes », explique-t-il. Dans ce contexte, le maire d’Akbou a pris l’engagement, durant cette réunion, de dégager 20 milliards de centimes pour payer les 20 % qui restent, étant donné explique l’élu communal, que la majorité des bénéficiaires de ces terrains ont de faibles revenus. C’est justement là où se situe le problème. M. Iskounène, élu du FLN et fraîchement démissionnaire de l’exécutif, a dénoncé dans un entretien qu’il nous a accordé la façon avec la quelle le maire à procédé à la prise d’engagement, sans concertation. « M. Bensbaâ aurait dû consulter l’assemblée avant de prendre cette décision unilatérale. Nous ne sommes pas contre l’appui financier de l’APC allant dans l’intérêt des villageois de la commune d’Akbou », nous a-t-il déclaré. Par ailleurs, M. Zeggane renvoie la responsabilité du blocage de cette initiative à l’opposition. « Les villageois se sont trompés d’adresse. On travaille depuis belle lurette sur ce problème, mais là nous sommes bloqués », dira-t-il. De leur côté les villageois appellent le maire à ne plus les impliquer dans un conflit politique qui plombe l’exécutif communal. « Le maire voudrait nous manipuler afin de pousser l’opposition à voter pour son programme », nous dira un villageois rencontré sur les lieux.
Menad Chalal